Cynélégie
A Orelsan.
J'aime bien les chiens.
Surtout à la campagne.
En forêt.
Ils poussent des cris déchirants
Quand on leur arrache les couilles.
Lentement.
Leurs hurlements retentissent
En échos stridulants
Sous les vastes frondaisons.
Ce qui exalte les jeunes filles précoces
Qui ont le diable au corps,
Qui ont le feu au cul,
Et qui seront plus tard
Cruelles et vachardes,
Monstrueuses peut-être...
Ils mourront de chagrin
Les maris et les chiens,
De ces vives demoiselles
Que nous baisons assidument
A couilles rabattues.
Mais voici qu'un vent léger
Agite les grands arbres
Et que le soir fraîchit tandis qu'on se réchauffe.
Ô quelle douceur de vivre
En choeur dans l'harmonie du soir,
En communion totale
Avec Mère Nature!
J'aime bien les chiens.
Surtout à la campagne.
En forêt.