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orlando de rudder
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10 juillet 2009

Stabat Mater.

Quand il y avait des brames dans l’acacia, je n’ai pas vu de cerfs, pas plus volant que d’autres. J’aime les petit veaux que l’on tue pour manger. Ca change des distractions, la stricte utilité. Celle du superflu puisqu’on mange du lapin. C’est beaucoup moins cher, mais dès lors qu’on a faim… On m’écorcha le cœur comme une peau de lapin. Aucune déchirure, la peau vaut un peu cher.

Réer, raire c’est pareil. Mais dans l’acacia, on ne comprend pas. Ca ne fait rien, d’ailleurs. Le désir exprimé ,n’a pas besoin d’objet. Inhumaine nature pour qui sexe est violence. Il ,n’y a d’ailleurs pas non plus de sujet. Ca ne fatigue pas trop de tuer un veau tout jeune. Mais attention aux taches car leur sang est très vif. Leur regard émouvant m’horripile comme Maman. Un jour elle m’a surpris en train de tuer un veau.

Je n’aime pas l’amour, c’est de l’argent comptant.Ca se prête alors même qu’on a cru le donner. C’est pourri d’intérêts et ça fait toujours mal. C’est du respect en moins et des agios vulgaires. Et les gens qui vous aiment sont lassants au possible.  Tout se négocie, je n’y suis pas habile. Maman boursicotait des sentiments sublimes.  Un tranchelard suffit pour immoler les veaux. Mais un glaive fait l’affaire si l’on se veut martial. Maman me regardait, mais le veau saignait dru.

Les poux aiment les têtes et le loup aime l’agneau. Moi  je préfère le veau ou le cerf quelquefois. Maman me désespère en m’aimant plus que ça.  Je ne possède pas le droit de la tuer. C’est mon père qui l’a dit.  Je l’ai beaucoup plus cru que je n’ai obéi. Alors j’ai tué des veaux sous le grand acacia que le vent fait bramer.  Maman, debout, dolente, a vu le sang gicler. Elle m’a cru adulte sans cesser de m’aimer. J’abattrai l’acacia si le vent veut tourner.

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