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orlando de rudder
orlando de rudder
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31 mars 2009

AU coiffeur!

Permanence.

La langue française instaure sa permanence en résistant au purisme. Elle refuse,certes d'être la parlure de "la partie saine de la Cour" et se joue plus ou moins des interdits qui sont TOUJOURS de l'ostracisme social... Certes ,il y en a qui vont chez le coiffeur, mais pas pour se faire couper les cheveux: rares sont les capilliculture qui coiffent à leur domicile...

Greu.

Le mieux est de s'en remettre au Grevisse (qui, je le rappelle, est un nom sans accentet doit se prononcer comme écrevisse, et non GRévisse! ) .Non sans humour, Grevisse énonce la règle. Puis, dans les notes, il montre que la plupart des grands auteurs, utilisés comme modèle de la bonne languen se futaient de cette règle et écrivaient tout autrement... C'est dire que la bonne langue" au "bon usage" est un fait de bourgeoisie et que ni lepeuple, ni l'aristocratie du langage ne l'emploie... qu'il s'agit d'un système artificiel qui permet d'exclure ce même peuple tandis qu'on admire les artistes mais sans faire commr eux. Oui, bourgeoisie... Pas de grandeur, surtout pas!  Gardons un bel esprit de boutiquier mesquin...

Encore que les boutiquiers ont un argot professionnel et des usages qui ne sont pas "bons"...

Clés.

Sur la justesse d'aller AU coiffeur, on lira avec profit  les Clés pour la langue française de Georges Mounin. Ca ragaillardit!

Et puis, bien ancienne mais toujours verte, la Grammaire des Fautes d'Henri Frei... un must magistral dévoilant june résistance de la langue aux pratiques autonormées et les raisons d'être des "fautes" tout en analysant la notion d'expressivité...

"Fautes"

De toute façon, chers lecteurs,vous n'êtes pas sots et vous ne dites plus "fautes" de français ou d'orthographe....Car vous savez qu'il ne peut s'agir que d'erreurs, au cas où un "mauvais usage "apparaîtrait...Il y a quelque chose de bien méprisant, de tout à fait salaud dans cett expression, ce mot "faute"! Il   n'a pas lieu d'être en ce sens, il est  prétentieux . Il montre bien l'esprit gluant du purisme visqueux dont la fonction première est l'exclusion sociale des pauvres, des "ploucs" à dialectes ou patois...

Ah! Les cons!

Bien sûr, il faut contuinuer à dire "chez" le coiffeur dans la vie sociale pour ne pas être emmerdé... Adaptez-vouis à l'interlocuteur! Mais faites comme les médiocres hypecorrects: prenez-les pour des cons! Sentez-vous supérieur in petto comme une sous-merde de puriste devant une personne humble! Vous savez, ils ignorent!Ah! Les cons, les pauvres petits cons! Sont-ils distrayants dans leur agitation badplaf* et leur "indignation vertueuse"!  Et devenez ainsi un espion rigolard des forces de la joie!

Claude Hagège va encore me traiter d' "écologiste de la langue"! Même qu'il l'a écrit!

Découvrez chaque jour le bonheur d'être soi!

Ah! Trouver son expression, une qui soit sienne et socialement acceptable... en voilà du boulot... Ou plutôt, en voici!

Salut et fraternité!

* Ca veut dire "bas de plafond"

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Commentaires
G
On dit pas aller chez le pot, mais aller au pot, non ? Qu'en dit Grevisse (de forme) ?
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