Encore Desproges? Oui!

Cyril Conolly dans Comment ne plus être écrivain raconte que les collégiens de son temps, loin de haïr l'école, s'engueulaient, voire se battient à propos de grammaire, d'histoire.Dans ma jeunesse, en dehors de la guerre entre partisans du Journal Spirou et de Tintin, je me suis défendu car j'appréciais Louis XI que beaucoup de mescamaradre n'aimaient pas.Ca cognait dans la cour de récré. Après, il y a eu les engueulades homériques entre partisans de Voltaire et de Rousseau. Plus tard encore, ce furent Sartre et Camus ou Aron... Aujourd'hui, on rejette Shakespeare, on méprise Césaire qui "ne fait pas marrer" au profit de qui? De ce malheureux Desproges, amuseur participant de la fascination malsaine à propos des persécutions nazies... Pendant ce temps des cimetières sont profanés, l'inculture sévit et rend les gens de plus en plus fascistes... Tout va bien : du moment qu'"on se marre"'! Moi, je tente d'expliquer à mon fils les dangers POLITIQUES de cette attitude. Et nous parlons de la table ronde, de la culture qui nous fonde... C'est l'amour tranquille sans goguenardises ni "vannes" ou moqueries obligatoires... Desproges peut nous amuser.Mais il est insuffisant, comme tout ce qui a été promu en tant qu'objet de marketting et prétendu non-conformisme consensuel... Il nous arrive de rire. Il est rare qu'on "se marre". Et l'horreur nazie ne nous fascine pas... Même pour "se marrer"... De plus, y a pas que Desproges dans la vie, côté trivial ! Y a le foot, la bagnole, la Cour d'Angleterre, Stéphanie de Monaco, Les ragots de voisinage ,le tiercé! Plein de chose apssionnantes e qui ne fontpas cher comme l'art, au moins!