4 mars 2008
Cyclope abyssal
Ma machine à laver montre un regard profond, l’œil chamboulé certain d’un cyclope à l’œil flou. C’est profond, c’est sagace et ça vient de très loin. De l’origine du temps puisque ça tourne en rond. Le sens du sacré fait que l’on ne voit ces choses qu’en état de ferveur et de méditation.
Si l’eau ne fait pas source, il faut considérer que ce maelstrom domestique apporte sa fonction de microcosme en soi : Le tissu vit alors l’expérience cruciale. Celle de l’être au monde d’aventure et destin. La détergence ajoute un grain de sel mystique. On ne dira jamais assez l’aspect hyperchtonien du linge en son enfer pourtant soumis à l’eau. Monde à l’ère du Verseau, la machine à laver symbolise l’humain autant que l’œil du monde. Aussi doit-on comprendre que cette profondeur doit être considérée comme vraiment abyssale ! Su moins au départ, car après le Grand Cycle, le rinçage, l’essorage, tous les habits sont propres ! Il en est des symboles comme du pareil au même : dès qu’on y colle du sens ils se foutent de nous ! Et, pardi de fouchtra, c’est très bien comme ça !
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