10 février 2008
Un grand-père assassin !
Mon grand-père, celui que j’ai connu, fut un jour assassin. Il a tué plus d’un homme. Et ceci en un jour. Pas deux, un. Je surveille la vie car j’espère trouver la couleur des yeux de la cousine Diane ailleurs qu’en eux-mêmes. Pour voir. Diane ? Oui !Celle qui paraît sage mais n’en pense pas moins. Si vous saviez ce qu’on a fait ! Ce jour là, justement rien que pour commencer !
Ce jour-là, puisque donc, les Messieurs de la mer ont rapporté beaucoup de poisson. Les poissons qu’on fait cuire ressemblent aux étrangers. Ils ne sont pas à leur place, pas chez eux. Mon esprit pense parfois que c’est comme les gens que le grand père a tués.
La mort nous rend lointains même de notre contrée. On peut nous enterrer dans notre maison même : cela ne change rien, le mort n’appartient qu’à la patrie des morts ! . Je préfère le poisson, avec du safran. En grande soupe à l’huile. Ou alors bien grillé.
Ma cousine m’a fit voir ce que j’ai adoré. On s’et fort cajolés, on entendait les crie des gens que le grand père trucidait sans façons. Il leur taillait les tripes en flocons gris boueux. L’amour pendant qu’on meurt,,ça fait bien des secousses. Du moins pour es vivants qui se frottent la peau. Pour les morts, je l’ignore. Grand père a su les tuer avec le maximum d’horreur et d’abomination. Après quoi on a mangé de la soupe de poissons. J’a piqué les deux seins e ma chère cousine avec quelques arêtes. Ce qui l’a excitée. Que pouvait-on faire d’autre que d’encore baiser ?
Grand père, en rigolant, a creusé avec nous. On a enterré les cadavres. Ceux qui vivaient encore prirent un coup de bêche sur la gueule et ce fut amusant d les voir crever. Rapport au bruit sec et qui devient spongieux quand le métal écrase une face qui éclate et que la morve gicle en précédant le sang Puis on a forniqué, ma cousine et moi-même : Grand père fut arrêté par deux gendarmes en bleu. Comme ses yeux à elle, mais en moins ravissant.
On a guillotiné le grand père, c’est dommage. Il était rigolo avec sa barbe dure. On a plus reconnu sa figure du tout : la mort l’avait changé comme s’il venait d’ailleurs. Mais on a continué à manger du poisson et à faire l’amour en criant comme des gens qu’on assassine avec une cruauté féroce, avec un rire abject que renforce la vision de leurs trognes effarées, de leurs gueules d’étrangers comme des poissons cuits arrachés à la mer. Tout bonheur véritable se nourrit de cadavres. Aimés ou pas aimés, sachez bien qu’on s’en fout !
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