19 janvier 2008
Fleur de murge.
Dans la tour on peut voir ce que ça veut dire, ça… Tant qu’on regarde le monde, il y a du tralala. Oui, les secondes meurent, n’ont pas de cimetière ! Un cénotaphe, pourtant serait trop ridicule. Reprenons notre temps afin de vivre mieux. Dire qu’il y a des clameurs que personne n’entend !
Amélie paraissait extrêmement sagace. Elle vibrait en écho aux moments dispendieux. Aimant les choses chères, elle croyait peu en Dieu. Le vaurien n’attire pas la princesse altière. Moi je préfère le vin dans un assez grand verre.
Régulièrement je visite l’infâme. Ce n’est qu’un sale type qui peu bien moins qu’on croit. Son sourire est ardent, mais Amélie le hait. Je veux une autre femme, mais qu’en ferais-je ensuite ? Si je m’attache, je pleure et mon mouchoir est sale. Une chanson muette a le sens qu’on lui donne. Le rouge de la brique n’est pas celui du vin.
La tour, c’et de la pierre, comme un phare sans lumière. C’est une colonne stable comme la taille d’Amélie. Cœur de briques, c’est ma vie. Amélie le sait bien : on peut voir tout en elle qui regarde sa montre. Le temps c’est de l’argent, la brique est rouge sang. Ca palpite en dedans et l’on aime solide. Ce qui crie en silence me fait puer des oreilles. Noyons nos amygdales dans le jus de la vigne !
Adieu le temps perdu : les montres les plus chères, ne disent rien de plus. L’heure à trois francs cinquante, ça ne vaut pas le coup. Et le galop du quartz ne s ’époumone pas. Dieu vivait autrefois avec une montre en brique. Ce qui palpite rassure. Foutons-lui sur la gueule. Qui donc oserait -qui ?- l’ entendre hurler ? Ignorons sa souffrance à moins qu’elle en fasse jouir. Buvons le dernier verre, ce sera le premier. Parole d’évangile et fleur de murge itou !
La tour sous le soleil forme un style précis. Son ombre dit le midi au moment de le faire. Amélie scrute sa montre pour s’assurer du tout. Il y a des heures chères et des moments précieux, des secondes tripette et des quart d’heures pas mieux. Ca ne vaut pas l’amour, sauf qu’on a pas le temps. Si je n’étais qu’un mot ce serait encore : « Glou » !
J’habite dans la tour et je suis dédaigneux. Si je ne buvais pas cela me manquerait. Cœur de briques et patates : le monde est merveilleux. Ah ! vivement l’alcool et vivement la nuit ! Jubilons ! Savourons avec soin l’urgence de la murge. Et la tour marque l’heure avant le soleil mort. Une autre femme dirait encore que je bois trop. Et moi, je vous le dis, après tout, je m’en fous.
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