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orlando de rudder
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26 décembre 2007

Un fils bafoué,le devenir... Et Totoseb,le contre-exemple

Comme certains le savent déjà, j’ai obtenu la garde de mon fils. C’est rare pour un père. LA raison en est le « double sexisme » du social. D’abord, le mépris, voire la haine envers les pères, les hommes est flagrant : je conserve certains rapports insensés d’animosité, d’hostilité. Ensuite, l’idée de confier systématiquement les enfants aux mères, fussent-elles inadéquates, violentes, coupables (hé oui, ça existe !) relève d’un sexisme outrancier ! Car cela sous-entend que toute femme est faite pour être mère, que la fonction de mère a quelque chose d’inhérent à l’être et qu’il est bien commode d’assigner les femmes à la maternité quand elles ne peuvent assumer, quand cela les détruit. Cela les brise, les détruit et constitue la cause des nombreuses maltraitances et même de l’ « épidémie d’infanticide » que l’on constate. En croyant favoriser les femmes, celles du social les condamnent, manifestant le contraire d’un féminisme réel et servant innocemment ( ?) une société machiste inégalitaire. Elever un enfant bafoué, méprisé, harcelé.. Voici qui remet en question. Il me faudra de l’amour, du vrai, celui qui est au fond de moi. Un amour d’adulte, vrai, profond, quotidien, terre à terre, au jour le jour… Pas l’amour des chrétiens, marchandage du salut, sans profondeur, sans réalité : le désintéressement est de rigueur. Trouver une pureté, une haute vertu… Tout le temps. C’est un destin : devenir juste. Je crois sauver mon fils et c’est lui qui me donne tout, qui m’offre mon propre être… Ensuite, mâcher ses mots et ne pas être indigné, dégoûté… Ne pas mépriser. Essayer même que le fils pardonne à la mère brutale. Essayer, moi de ne pas haïr. Me souvenir de ce que j’oublie, de ce que je m’efforce inconsciemment d’oublier : ces gestes d’amour entre elle et moi. Sans savoir, hélas, s’il y avait de l’amour partagé. Si ces gestes avaient un sens. Oui, je dois refuser le reniement. Comme l’indignation facile. Pardonner…non pas en supérieur, en dominateur qui a raison, mais en égal, en type qui aurait pu, lui aussi faillir : on n’en sait rien. Le tribunal correctionnel n’a pas requis la prison. Autant ne pas m’infliger à moi-même cette prison intérieure qu’est le mépris. Comprendre ? C’est difficile. Supporter, encore plus. Oui : Elle est infecte, mauvaise, méchante. Coupable. Et l’excuse du milieu n’et pas pertinente. Autrement toutes le personnes issus de ce genre de familles seraient aussi violentes. Et puis, si on ne l’apprécie pas, si on en souffre, si on en impose les conséquences aux autres,,on est responsable de son milieu. Celui qui a souffert et qui fait souffrir est un traître. Ou alors, il faut gracier les criminels, les Dutroux, les assassins parce qu’ils ont souffert enfants. Pardonner, ne pas oublier… Mais le rôle que préserve le social existe : Elle est la mère. Elle a donné la vie. Je dois mettre au monde, briser l’isolement. Et, petit à petit, faire que le fils bafoué trouve l’équilibre, puisse comprendre, pardonner…Je dois tenter d’harmoniser le rapport. Toujours au quotidien, dans le terre à terre, matériel, humain, non spirituel ou mystique : sans arrangement avec moi-même, sans indignation vertueuse, sans complaisance. Mon fils me conduit à devenir meilleur… Cela est juste et bon ! Il y a eu une autre aide a contrario. La ramenardise bien-pensante, l’ « indignation vertueuse »,la hargne malhonnête, l’hypocrisie gluante, la complaisante petite-bourgeoise de Totoseb, son agressivité, son orgueil de ne « pas mâcher ses mots », son mépris pour les autres, sa goujaterie me serviront d’exemple de ce qu’il faut refuser, s refuser à soi-même. Apprendre à aimer, à aimer davantage exclut catégoriquement toutes ces attitudes mesquines, hostiles, méprisantes… Je ne serai jamais celui que les autres font vomir. Je ne parlerai jamais de profaner une sépulture. Et je ne méprise pas les femmes comme ce type le fait. Alors même que je suis confronté à une femme peu amène. Que je dois respecter .Or elle n’est qu’ humaine et faillible. Simplement coupable. On va voir le chemin qu’elle peut parcourir. Avec l’espoir d’un progrès. Qu’elle découvre la tendresse. Et que la paix soit au présent. Totseb peut-il comprendre cela? Et que son attitude est l'oposé de tout ça? Je le lui souhaite! Autrement, c'est la cata! En tout cas, je le remercie: il me montre que, d'abord, avant tout, d'urgence, il ne faut jamais se conduire come lui, s'exprimer comme lui, vivre et se vivre comme lui... Mais je le savais déjà... Je vais voir s'il ne peut pas aussi aider mon fils par son contre-exemple! Enseigner au fiston à n'être jamais comme ça! Lui montrer cet échec pour qu'il s'en garde...
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Commentaires
O
A La bernache...Merci de votre message. Freud disait qu'on est adulte quand on a compris ses parents et qu'on leur a pardonné... Ce qui me semble juste!
L
Si je rapplique. Combien difficile à lire ce que tu écris ,justement parce que je fus élevée par une "Folcoche" dont la persécution à failli causer le pire ...Poutant , je n'ai pas connu la haine que vivait l'auteur de Vipère au poing ,Hervé Bazin qui raconte son enfance martyrisée et pris la femme en telle horreur que sa haine en est devenu "biologique" , à me faire poser la question : Comment a-t-il pu se marier ?<br /> Pour ma part , ne pouvant garder en moi , une haine certaine à l'encontre de celle qui ne fut ma mère qu'entre guillemets ,j'ai réfléchi et pensé qu'elle n'était qu'une triste malade mentale et autrefois on ne soignait pas comme aujourd'hui...alors... Je vois que tu espères le mieux pour ton enfant , je suis sûre que tu y arriveras. Bon courage.
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