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orlando de rudder
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28 novembre 2007

Le mot manquant 2

Je me rends compte que ce thème du "mot manquant" vient de loin, pour moi. Je ne veux pas en donner d'exemple, car cela induit souvent un certain nombre de choses menant à des parti-pris. A de l'opinion. Or, nous sommes alors dans le fragmentaire et nous perdons, de ce fait la rigueur de l'analyse, fût-elle de contenu. Peut-être que ce chemin en moi m'a guéri du trivial de la philo-philo à la totoseb, poseur questions triviales qui montrent son ignorance agressive, de l'errement qui fait qu'à un moment on est capable de proposer unDEA du genre "pensée de la morale et morale de la pensée" à propos de Kant, ce que tout prof refuse en se tapant sur les cuisses... La lumière de Kant me vient de la terminale et des Fondements de l a Métaphysique des moeurs: la création d'un éthos rigoureux à étendre sans risque, sinon celui de se découvrir! Et de découvrir l' "art de penser", l'acte de penser, devenant l'un des éléments du devenir, fonction humaine par excellence. Ce n'est pas "je pense, je suis" comme chez Descartes (en remplaçaznt le "donc" par une virgule! Qeul "manque" est-ce là?) constatant un stream of consciousness anachronique mais une volonté en marche. Ce qui peut créer toute une conception du monde. Laquelle se construit par ce qui peut sembler être manque. Et,à l'époque où je commençais la philo-philo, on lorgnait vers Lévy-Strauss. Prenons la thèse, devenue classique: Les groupes humains qui ne connaissent pas la cuisson des aliments n'ont pas de terme pour dire « cuit ». Et, quasiment DONC,pas de mot pour dire "cru". Car la chose n'a pas besoin d'être dite contrairement à l'amour, lorsqu'il est obligatoirement social et demande des affirmation, voire des preuves. C'est-à-dire qu'il n'y a pas lieu de dire la chose: le réel ne se pose pas autrement que par ces absences. Et la question même nous montre qu'il faut s'en abstraire, de ce réel, pour le déterminer, l'observer, le rendre conscient.La position du savoir est ailleurs et l'intellectuel, c'et à dire l'humain, &besoin de faire abstraction de l'espérience pour attiendre le réel; ce n'et pas du vécu,mais du pensé! Et c'est ainsi que l'intellectuel est celui qui met le réel à nu, à vif, en pouvant dévoiler quelque chose comme le manque de mots pour dire ce qui existe mais qu'on ne perçooit pas, de la pression de l'air à l'innocence de Dreyfus enpassant par la fausseté intrinsèque de la pensée écolo. Et dans le cas du cuit et du cru deux mots, au moins "manquent" dans des peuples qui s'en foutent complètement. Grâce à mon ex femme, qui ne l'était pas encore, ni ex, ni épouse (mais femme,oui! Ah! que les mots sont badins!) je me suis éloigné de la philo-philo: La découverte de l'école de Vienne, de Popper montrant vertigineusement qu'il est soiuvetn bon de penser "en creux" en prônant une "réfutabilité" (qu'on nommait étrangement "falsifiabilité" car les mots traduits sont encore plus badins): encore une idée à la manque! Et de là, bien sûr, on en arrive à Wittgenstein et, encore plus bien sûr à Feyerabend montrant les manques de la méthode. Ca chamboule tout.Surtout quand, en plus, on se livre au vice des études médiévales et qu'on voit dans le périphyséion, l'école de Saintvictor, un autre manque, le manque nucléaire (y a t-il quelque chose de central? demande John Asberry): il faut tourner autour de l'objet pour le connaître et l'accumulation des points de vue nous offre sa "réalité" (oui, anachronique encore).Mais là, on se retrouve dans l'idée de l'onion, de l'union, unionem. On enlève une couche, puis l'autre et ainsi de suite,mais est-on sûr qu'il y aura un centre,u ne fin, "quelque chose" plutôt que rien, ce qui ne peut qu'être entouré de quelque chose de même que la notion de cru renvoie à celle de cuit (contrairemetns aux grands crûs, qui ne conduisent pas, surtout pas à la cuite!). Le réel est-il autour de nos, comme un "environnement" (notion plus que fascisante, au passage!) de type pensée bidon écolo?. Cette idée de manque me fut précisée involontairement et malgré moi dans une fulgurance de mon patron de thèse, Bernard Cerquiglini. Ceci concernait l'étymologie entre autres. On se préoccupe de la date d'apparition d'un mot dans la langue.Y manquait-il? En supposant presque que la première attestation le fait naître! Comme s'il n'avait pas été dit avant d'être écrit, comme s'il n'avait pas pu avoir été écrit dans des textes perdus. MAis à ce manque répond la "désattestation", que Bernard Cerquiglini mit en avant. Soudin,un mot disparait du lexique, devient rare ou précieux avant de s'évanouir... Coment disparaît-il? Et-il "remplacé" come une espèce l'est nécesairement par l'incontournable et inévitable biodiversité qui rattrape toujours le coup, tant que la "niche écologique" a besoin d'être habitée tandis que des espèces "doivent "nécessairement disparaître! Déjà,qu'on a plus le droit de manger de baleine! alors pourquoi ne pas se plaindre de ne pouvoir déguster du dodo? La désattestation! Sommes-nous dans le manque? Non, dans l'excès, puisque ce mot disparaissant semble avoir été, être devenu "en trop". Comme la pensée qui le soutient.Cerquiglini prend l'exemple de "mar" dans une expresion du type "mar fui né", "il est domage que je sois né" ou "quel malheur d'être né", évoquant ce vieux flic mâtiné de curé militaire de Cioran avant la lettre. "mar", si fréquent, si connoté, si chargé a disparu.il menait aux cauchemars et n'afvait rien à voir, encore que,le fait d'en avoir marre... J'en venais à me demander s'il n'y avait pas moyen de bricoler une "philosophie du manque" (et un "manque de la philosophie"! Hi! hi!) à partir de tout ça. Tout en lisant Wittgenstein qui se lamentait de l'imperfection du langage.. De ses manques? Qu'importe... On remarquera quelques glissement superfétatoires dans ce que je viens d'écrire. Tiens tiens.. Et sila superfétation ne cncernait pas seulement les lapines?
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