L'Echo
L’ Echo
L’automne vieillissait, confiture de chaleur. On en crevait debout. Par chance Monsieur l’orage se vida sur nos têtes. A ce moment, une femme, pourtant sérieuse, se mirait dans le lac. Quel lac ? Celui d’après la troisième vallée. Là où les fleurs sont amères. Toutes !
La pluie troubla la surface du lac. Le minois de cette femme devint camus, colichetrogne, coin de rue. Le vent d’Est se leva. Aussi le vent du Nord. Avant de se battre, ils voulurent connaître le prénom de la belle. Il leur parut grotesque. Leur combat provoqua d’intenses tourbillons. Cette violence secoua de malheureux oiseaux. Certains se fracassèrent aux branches des arbres. D’autres s’agitèrent en spirales, vissés par le plein air qui les fichait dans le sol par la pointe du becs. La femme sérieuse n’en sourit pas moins. C’est qu’elle venait d’entendre une voix mugissant :
- Ne te regarde pas, traverse plutôt l’écho.