4 juin 2007
Ad Lucianum.
Mon fils,
Si j’étais sérieux, je t’enseignerais le silence. Ce silence du début, le silence qui écoute. Le silence page blanche qui rend tout possible, sur laquelle tout peut arriver. Le silence qui prépare la parole, qui prépare la musique. Le silence qui peut tout, le silence de la paix, le silence qui fait que l’on devient soi-même. Le silence tendre et chaud comme une brioche ronde et qui finit, joyeux par le rire épanoui. Ce silence que je n’ai pas toujours en moi. Mais ce même silence me murmure tout bas qu’un père peut parfois donner à son fils ce qu’il ne possède pas. Ce que nul ne possède. Comme ce silence là. Ce silence bienveillant, attentif… le silence d’amour.
Publicité
Publicité
Commentaires
V
M
O
M
P