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orlando de rudder
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25 décembre 2006

Il y aurait une orange.

Il y aurait une orange. Une orange à deux mains. Une orange orange. Espagnole peut-être. Ou venant de Blida. Une orange de quelquefois. Une orange de voyage. Une orange à deux mains. Que j’aurais prise avec les miennes. Avant de la reposer sur la table. Et de la regarder. Il y a tant à connaître et je vieillis déjà.

Une orange devant moi. Sous mes yeux qui pâlissent. Une orange du monde. Et  à la peau grenue. Et je serais chez moi. L’orange tout aussi bien. On sait qui mangera l’autre. Une orange à deux mains. Orange de solitude. Mais non pas de refus. Une orange néanmoins. Et qui se pose là.

Que dirai-je à mes fils, quand je les reverrai au lointain de demain ? Quelque chose d’orangé, comme cette orange orange, ma solitude amusée, une écorce vidée, un regard, quelque chose… Et tout l’amour du monde parce qu’une orange de rien s’est posée un peu là. Il y aurait une orange. Et un hiver heureux.  Et le moment de dire. Et le temps d’un soupir. Le bonheur est sérieux.

Une orange à deux mains. Espagnole peut-être. Ou encore  oranaise. Africaine ou venue des Amériques. Avec un bateau toujours plus revenu après y être allé. Une orange de voyage. Mon orange à moi-même. et tout l’amour du monde. Et le temps d’un soupir qui se pose un peu là, sur la table, devant moi.  Que dirai-je à mes fils quand je les reverrai au lointain de demain  ?Ils auront tant grandi depuis hier au soir.

Il y aurait une orange, toi que j’ai tant aimée, une orange d’autrefois qui ressemble à celle-ci, mais qui fut dévorée, en quelle année, déjà ? Un temps sans revoyure ! Evadé de nos jours, toi que j’ai tant aimée, mon écorce à cœur dur, et je vieillis encore pa le vieux souvenir d’une robe très claire, de ton regard à toi et de ce sourire là.

Il y aurait une orange à deux mains, fruit de ma solitude. Mais non de mon refus. une belle orange orange. Le bonheur est sérieux, il ne rigole pas, il mange à fière allure, la vie nous suit de près, ne nous retournons pas. Il y aurait une orange. Il y a tant à connaître et je vieillis déjà. Que dirai-je à mes fils quand je les reverrai au lointain de demain  ?

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