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orlando de rudder
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28 octobre 2006

Les souffles.

Dans la maison tranquille, pas même une fuite d’eau. La pierre d’évier brille et le poêle ronronne. Mais quel est cet appel, ce souffle familier ? Tout est comme toujours, rien ne devrait changer. Le quotidien bonnard et le confort paisible ne rassurent pas comme c’est toujours le cas…

Toujours ? N’exagérons rien. Déjà,,il y a longtemps, on a entendu cet appel, ce souffle. Ce n’est pas comme dehors, le grand vent en hiver,,ou la pluie de novembre Cela n’agite pas les branches. Mais c’est là…

En faisant son ménage, elle le ressent parfois. Elle dit que c’est folie. Parce qu’il lui vient alors de drôles d’idées. Rien de bien grave, pour sûr, mais des drôles d’idées. Elle en saurait pas dire pourquoi elles sont si drôles. Ce sont d’autres idées, pas comme à l’ordinaire. Rien de grave et basta !

Mais les souffles demeurent. Parfois, elle s’arrête en milieu de vaisselle. Le souffle est silencieux. Elle entend le silence.Ca la gêne un peu. Elle a tout ce qu’elle veut. De quoi se plaindrait-elle ?

Des souffles, rien de plus. Peut-être même pas vrais. Des craquements diffus, sans doute les vieux meubles cirés, l’escalier confit dans l’encaustique de l’abbaye saint Wandrille. Parfois, même en été, ça fait comme si… on dirait des feuilles mortes piétinées. Léger, tout ça, léger. Ca n’insiste pas.

Elle a beau hausser les épaules, c’est là, tellement là. Elle fait semblant d’en rire. De ne pas s’inquiéter. Et puis ça passe comme c’est venu : rien ne change, rien n’a changé. « Bah ! dit-elle à haute voix, N’y pensons plus ! Ca n’a pas d’importance »…

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