Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orlando de rudder
orlando de rudder
Publicité
Archives
24 septembre 2006

"Amoureuse des animaux" (?)

Ce texte a servi pour un examen:
CAP : Secteur tertiaire - Session 2000 - Académie de ROUEN

TEXTE:

Marie Sara a rangé son habit et reconduit son cheval à l'écurie. Pour toujours. La « torera à cheval » a fait ses adieux aux passionnés de corrida, dans les arènes d'Arles, le mois dernier. En pleine gloire, après avoir affronté, pendant quinze ans, plus de mille taureaux. Sa personnalité ne laisse pas indifférent, que l'on aime ou que l'on déteste la corrida. Marie est l'une des rares femmes à s'être imposée dans ce monde dur, violent, dominé par les hommes...

En 1978, à quatorze ans, elle assiste à sa première corrida. Amoureuse des animaux, elle craint de voir le taureau souffrir et mourir. Mais son destin en décide autrement : contre toute attente, elle est éblouie. Elle aime les gestes des toreros, les couleurs des habits de lumière. Et avoue : « Toute ma vie, je me rappellerai l'entrée de ce taureau, la violence inouïe de cette masse noire, indomptée, frénétique ! »

A peine sortie des arènes, elle dit à sa mère : « Ici on vit pour de vrai, on meurt pour de vrai. Et moi je serai torero, parce que c'est la vie pour de vrai ! ». Son entourage sourit et pense à une toquade. Mais l'adolescente est têtue et elle n'en démord pas. Marie habite à cette époque à Paris avec ses parents, loin de l'univers de la tauromachie concentré au sud de la France et en Espagne. C'est donc pendant les vacances qu'elle apprend à monter à cheval puis à toréer en Camargue.

Elle abandonne le lycée et Paris dès seize ans. Dans un univers où les femmes n'ont pas leur place, elle esquive les moqueries et les critiques. A force de travail et de volonté, la belle affronte son premier taureau en 1984, dans des petites arènes espagnoles. Elle a vingt ans et des flammes dans les yeux ! Au milieu de l'arène, Marie n'a jamais eu peur ni des cornes, ni de la puissance du taureau... mais de ses yeux. « Le regard d'un fauve, les yeux du meurtre », avoue?t?elle. Les taureaux devaient penser la même chose d'elle !

                                                                               Boris Kanjounzeff    OKAPI    2 octobre 1999

MArie Sarah  a au moins le mérite d'être claire, come le prouve cette déclaratio péremptoire:   

Je ne vais pas vous faire un dessin, la corrida c'est l'art des caresses et de la pénétration

A t-elle dit à France-Culture, le 2 février 2004. Diantre...

Publicité
Publicité
Commentaires
O
Vouis mais voilà: c'et toujours le,problème de savoir ce que chacun fait de sa violence! Comment il l'exprime, comment il la détourne, comment il s'en horrifie, comment il s'accepte!
O
Bin oui, aux examens, ils donnent même des extraits de mes zeuvr! "Le françai qui se cause" a servi à faire plancher des pov futurs zensègnans!
M
Ben oui, mais comment fait on pour lui chanter<br /> "Toreador prends garde" ?<br /> Si qu'elle s'était nommée Theodora, c'eût été plus facile...
P
Oui, de temps en temps, ils donnent des textes intéressants aux examens.<br /> Cela nous change des sentimentaleries égalitaristes et des pieuseries laïques.<br /> C'est vrai qu'elle fut superbe, Marie Sara.<br /> C'est vrai aussi que ça existe, les corridas truquées où l'animal est trop groggy pour réellement combattre.<br /> "combattre" : quel vilain mot, n'est-ce-pas ? puisque chacun sait que les hommes sont frères.<br /> C'est sans doute pour ça qu'ils ne cessent de se taper dessus ; ils sont trop proches les uns des autres.<br /> <br /> Amicalement<br /> Patrice Houzeau
Publicité