Tout est possible!

Voici un article de Pierre Assouline:

Quand Sciences Po prend l'ascenseur social
Quand je ne lis pas et que je n'écris pas, je parle. Non plus dans le poste mais à des étudiants. De temps en temps dans des universités à l'étranger, et tout au long de l'année depuis dix ans à Sciences Po- Paris. L'enseignement est l'indispensable troisième volet de mon petit tryptique personnel, un sujet à développer... un autre jour. La précision s'imposait aujourd'hui juste pour prévenir que je n'ai pas lu d'un oeil neutre et distant Promotion ZEP. Des quartiers à Sciences Po (261 pages,19 euros, Hachette/Littératures), d'autant que je rencontre souvent à l'Ecole son auteur Cyril Delhay, chargé de mission auprès du directeur Richard Descoings.

Au printemps 2001, lorsqu'on entendit parler pour la première fois d'un projet de partenariat avec des lycées de zones défavorisées et de conventions permettant un accès différent à Science Po, et donc en quelque sorte privilégié, pour leurs meilleurs élèves, sans être hostile j'étais réservé et assez critique. Pour une raison a priori : le projet s'apparentait à mes yeux à une mesure de "discrimination positive" ce qui suffisait à le discréditer. Par principe. Quand il fut mis en oeuvre à la rentrée 2001, avec l'admission de 17 bacheliers (sur 96 candidats) venus de sept lycées de Moselle, de Seine-Saint-Denis, des Yvelines et de l'Essonne, j'ai naturellement joué le jeu comme les autres enseignants. Un semestre a suffi pour balayer mes doutes. Depuis, je n'ai cessé de défendre cette initiative qui a très vite fait ses preuves d'année en année, je peux en témoigner. Un autre en témoigne bien mieux que moi, Cyril Delhay justement. Ce jeune normalien agrégé et ancien de Science Po, issu de la bourgeoisie de Reims, a commencé par enseigner l'histoire dans un collège dit sensible (ah ! les euphémismes de l'Education nationale, un poème !) de la cité des 4000 à La Courneuve. Depuis le début, il est la cheville ouvrière du projet puis du programme des Conventions ZEP lancé par Richard Descoings. Son livre vient à point en dresser le bilan car la tout première promotion "ZEP" vient juste de sortir de Science Po le diplôme en poche. 204 élèves admis en six ans. Le récit de cette expérience concluante vaut autant par leurs témoignages que par les analyses de l'auteur. (...)

La suite sur: http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/

ET c'est très important! C'est LA solution.Science po ou ailleurs (université, Ecole des chartes, Sup de co, LEs mines, etc..)! Il faut vaincre "l'esprit zep" de l'éduc' nat" et savoir que la république fonctionne! ET qu'il y en a marre le laisser les banlieues aux bandes de cons! ET ceci va sans doute enfin faire monter le niveau général, malgré des années d'effort de l'administration de l'éducation nationale pour crétiniser élèves et prof! Nous avons besoin d'élites neuves! ET ça arrive! MArre du gâchis humain complaisant à "bac allégé"... Ils peuvent (évidemment) arriver à tout nos gamins des ZEP! J'ai vu ça rien que dans mes ateliers d'écriture! Ya pas que le foot dans la vie! Elitisme pour tous! LE "déterminisme social", ça s'écrabouille! ET c'est primordial!Mêmsi ça touche peu de gens: ça va faire tache d'huile et donner aussi l'idée d'accéder à des réussites diverses, pas forcément aussi prestigieuses, mais de toute façon inespérées!

ET relire LA Névrose de Classe, de Vincent de Gaulejac! Ca montre le problème qu'on résout ! Partiellemnt, pour l'instant, mais ça va aller de mieux en mieux si l'on continue! Bravo!