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orlando de rudder
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26 juillet 2006

La nature sans poète est un truc à la con.

LE mépris pour l'homme déferle tous les jours, gluant de complaisance et sa saleté morale devient presque obligatoire. On en revient au début du soiècle dernier quand l'anti-humanisme fleurissait, prêt à donenr ce qu'on a vu. Déjà les dénigrements s'ombrageaient de l'idée de Nature et les sports devenaient obligations morales... Et ces rêves de fourmis on donné ce qu'il risquent de donner maintenant, à nouveau, puisque l'esprit souffle et qu'on devient de plus en plus religieux... Rabelais, déjà se méfiait du méoris envers l'homme.Et aussi des fêtes de foule, carnavals et aures dans lesquelles il voyait la confirmation de ce qu'on n'appelait pas encore l'aliénation.... Mépris de l'humanité, spiritualité, génuflexions devant la nature, sport ou "fêtes de masse"... le cocktail explosif est là... Tout peut repartir "comme en 40" et nous, qui résistons, finiront par être tués par les plus "pacifistes" d'aujourd'hui... Ceux qui nient leur propre violence et ne l'utilisent pas pour la muer en amour, chose que seul l'homme sait faire! Alors, avant l'orage, la;mort qui nous vuiendra peut-être des "non-violents" et autres, célébrons notre belle paresse, ceel qui nous fait travailler intensément afin de trouver le moyen de rien foutre... Et pensons au premier "intello", un poète... IL voyait de loin des gens porter des pierres pour construire. Evidement, il ne se mêla pas de tout ça: ils aurait été inefficace. Il s'assit et pensa.Délicieusement. Et, dans ce plaisir, il inventa la brouette. Et, parce qu'il avait appris à penser en "jouissant infiniment de son propre cerveau, il avait ne "rien faire", il peut alléger la peine de tous les humains... Parmi ces derniers, il y eut deux clans. Les religieux , d'abord, qui trouvèrent impie de se fatiguer moins et qui tenaient aussii à dire que la brouette n'est pas "naturelle", voire qu'ele salissait la nature en laissant des traces de roues, qu'elle polluait, quoi... Ces religieux, comme ceux d'aujourd'hui, catholiques, musulmans et surtout écolos enrageaient, parce qu'en inventant la brouette, l'intello était devenu encore plus intelligent et remettait bien trop de choses en cause. Les travailleurs se révoltèrent aussi: la brouette leur enlevait leur dignité, leur souffrance.Et leur travail: il faudrait moins de gens pour construire la prison: Beaucoup seraient désoeuvrés et n'auraient aucune raison de se plaindre (en ce temps là les travailleurs étaient libres: on n'avait pas encore inventé le salaire. Et c'est donc d'eux-mêmes, sans obligation, et pour jouir salement qu'ils découvraient en eux la nécessité urgente de construire une prison)... Les ouvriers saisirent l'intello-poète, l'enfermèrent dans la prison qu'il achevèrent vite: il y avait urgence.On utilisa donc la brouette pour aller plus vite...Mais ce serait la dernière fois, ça, c'est sûr .. quoique... Faut voir... Les religieux refusèrent la brouette et l'interdirent tout d'abord.Puis;, ils découvrirent qu'elle pouvait servir à transporter les richesses qu'ils prenaient aux fidèles. Chrétiens et mussulmans, bouddhistes et écolos n'en trouvèrent pas moins que l'intello-poète, quelle merde! Alors, on remplit des brouettes avec des pierres. Beucoup trop de pierres. MAis il fallait bien ça, vu la haine croissante.On a vite sorti l'intello de la prison, on l'a lapidé, on a exposé son corps sur une roue, en inventant d'ailleurs une symbolique bizarre un mystère sacré qui se terminerait parfois par l'ablation des éléments de la roue qui semblaient superflu afin de garder quatre rayons pour en faire une croix, ou un truc du genre et voilà... Un autre intello-poète, mais plus désespéré, voyant la lapidation, réfléchit.IL inventa le lance-pierres. LA même histoire racommença et il fut lapidé à l'aide de son invention. Un troisième inventa l'amour. Il eut à peine le temps d'en parler qu'on le tua par amour en lui jetant des pierres, avec ou sans lance-pierre, en l'écrabouillant sous une brouette.. Oui, on le tua par amour... Par amour fervent et pur, de religieux, d'écolo, de travailleur... Par amour du ciel, de la nature, des animaux, des arbres et des étoiles, choses dont les vrais poètes parlent rarement et, de toute façon, bien autrement! Terminons cette fable par une morale venue d'un homme qui connaît les arbres, les fleurs, les saumons et le Montepulciano: La nature est rude ennemie tandis que la culture permet à l’homme d’agir avec un gain d’effort et de temps. La culture libère le corps de l’esclavage du travail, elle le dispose à la contemplation. Umberto Eco, Comment voyager avec un saumon.. La nature sans poète est un truc à la con.
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