19 juillet 2006
L’horizon.
Dans le silence tout devient rythme. C’est comme la nuit, quand on sait voir. Ce sont les apprentissages. Ceux qu’on ne croit pas entreprendre. Et l’horizon ? Le revoilà ! J’ai soif. Je vois boire l’eau de la fontaine. Ou le vin de l’auberge. Ou rien . Ou d’autres choses.
Dans les ténèbres, il y a du bétail. Des troupeaux. Des oiseaux. Et quelques villageoises nonchalantes regardant de très haut quelques porcs dans la soue. Ou rien . Ou d’autres choses.
L’horizon est trop malin. Il ne fait rien qui vaille. Ce n’est pas de la paresse : du jour, rien de plus.Ca s’étire. Ca bâille. Et ça donne l’occasion de dire quelque chose. Ou rien . Ou d’autres choses.
Quand mes yeux mangent les ténèbres, je ne veux pas que ma faim m’apprivoise. Ni les villageoises : je veux demeurer dans le silence. Avec des fenêtres donnant sur le bruit. Sur la nuit. Sur rien. Ou sur d’autres choses.
Un silence immobile me serait fort utile. Mais ça devient rare. Il faut que les troupeaux courent. Que les vaches meuglent. Que les villageoises regardent. C’est à chaux et à sable qu’on bâtit l’horizon. Ou rien . Ou d’autres choses.
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