30 mai 2006
Fatrasie; plus d’amour.
En suivant la lumière, l’épouse, la veuve joyeuse, une araignée sordide fut écrasée bien vite par un manant du Nord qui croyait au matin. Une maison s’élevait et des maçons hilares posaient brique sur brique et le toit attendait. La lune s’alluma comme par ivresse neuve. Qui veut de la pâleur n’en choisira pas d’autre.
En sortant de la terre, cette femme est partie : il y a du temps à perdre et du plaisir bafoué. Des feuilles d’automne chialent en vain, c’est pour ça qu’elles tombent, et le saule pleureur fait rigoler les gens. J’ai bu un vin très fort… très parfumé aussi ! Ca me reste dans la tête comme un caillou-silex.
Oh ! Je sais qui je suis, je peux écrire mon nom ! La veuve joyeuse avait voulu me morde en plein front. L’araignée imbécile s’y risqua, mais en vain : quelque chose la cassa : ma pierre de folie. Le manant arriva, fini, N-I, N-I !
Voici : j’ai tout perdu tandis que de vagues guitares articulent en baillant des sérénades obscures ! Je reste sur le rivage quand les bateaux s’en vont. Je saisis le silence même si l’amour susurre…
Je reviens à mon port, les mains nues, le cœur plat. Je porte un veston court, matérialiste à fond : il a plusieurs poches qui ne servent à rien. Mais c’est bouche cousue que je dirai : « je t’aime ». En marchant sur la terre je piétine l’automne : feuilles mortes archi-sèches comme mes yeux maintenant. Je rêverai peut-être : ce n’est pas un cadeau.
Publicité
Publicité
Commentaires
Z