18 avril 2006
Régulièrement, sans défaillance
Régulièrement, sans défaillance. Professionnel et là, itou. Parmi les autres. Avec lui-même. Versant sa vie au caniveau. C’était un poète réchauffé aux derniers reflets du feu. Dans auberge quelconque avec cette patronne je ne vous dis que ça.
Du genre à chanter bas. Mais on entend quand même:
« Verse un verre,
Verse la vie ».
Des mots recuits à la flamme de l’âtre. De la chanson, pas du poème : un vrai bon verre de mauvaise bière.
Le poète réchauffé ne manquait pas d’argent. Il écrivait des vers qui l’éloignaient d’ici. On y aurait trouvé quelques noms nécessaires. Uniques. Osés. Pour carminer la patronne d’un peu de honte en rouge. Plus loin, plus loin, l’église.
Le bourdon nous fait vieux, s’il meurt c’est le silence. Ca pique comme des échardes au gras de l’âme. Ca vogue d’un monde à l’autre mais ça ne bouge pas.
Il faut refaire le lit, on dormira bien mieux. Des draps en oriflammes.
Autre chanson de la patronne :
« Ouvre ton cœur :
Voici le vent,
Comme un oiseau,
Ton cœur l’avale ».
Verrons-nous un beau jour de vrais nuages adultes ?
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