Camille laurens et le hasard

La belle chronique de Camille Laurens (P.O.L Editeur ) traite cette semaine du mot "hasard". Au passage, elle mentionne un fait de langage, une fonction du langage, une nécessité du langage qui ennuie beaucoup de monde. Ce fut la phobie de Wittgebstein. IL cessa d'être poète. Du moins d'être poète "autrement": Les mots qui couvrent ainsi toute la palette sémantique ne sont pourtant pas rares, surtout pour évoquer le destin, le sort des hommes. C’est comme si les mots avaient une sorte de pH, neutre, moins ou plus selon les époques. Ainsi du « succès », qui, avant de virer sa cuti, signifiait prudemment « issue, résultat ». À l’époque classique, quand vous jouiez à des jeux de hasard, vous pouviez donc connaître un brillant succès ou un affreux succès. Votre fortune pouvait être bonne ou mauvaise, et l’heur vous plongeait, selon les circonstances, dans le bonheur ou le malheur. D’une manière générale, les mots ont du mal à rester neutres. Le combat du sesn et de la signification est constant et nous savobns que des énoncés comme "il viendra sans doute" sont, pour le moins, ambigu. Le langage refuse l'holistique et le totalitaire, ces synonymes (un synonyme est un mot qui ne veut pas dire la même chose q'un autre, ni que tus els autres, sinon par inadvertance)... Tout le problème scientifique, dans un monde dont nous savons, par expérience autre, que ce qui est scientifiquement assuré, et PROUVé aujourd'hui sera considéré comme faux d'ici peu (c'est un mouvement qui s'accélère! ), il va falloir trouver un langage des sciences plus proche de la marche du monde: rien n'étant constant par ailleurs, les sens étant aussi multiples que la diversité des significations, il va bien falloir cesser de vouloir arrêter le monde pour l'étudier, l'expérimenter ou simuler en copies plus vraies que nature pour se gourrer... du moins pour s'être gourré dans vingt ans, car on a toujours raison aujourd'hui! Question de fric, d'intérêt... une découverte scientifique se juge au financement de sa recherche: ce qui coûte cher est vrai... comme au cinéma hollywoodien: tout film cher est un chef-d'oeuvre... s'il est américain! Y a qu'à lire les critiques.Y a qu'à lire les revues scientifiques (non, là, j'exagère..) Donc un "retour au langage" permettrait de nouvelles méthode fondées non sur l'isolement expérimental ou le parc d'attraction réaliste de la simulation (entre autre) mais sur le sens même, dans sa significative mouvance! On risquerait de se gourrer? Et alors? Pour l'instant on en est presque sûr! Et puis, tous les jours des personnes disent "je t'aime" à d'autres personnes! La plupart se trompent et tant et tant finiront par haïr. en disant les mêmes mots! D'autres, plus humains, ne font que mentir! Vive la science! Eviv Bulgroz! Que la langue soit!( de tute façon, on n'y peut rien!) Hourrah, cornes au cul, vive le Père Ubu!