1 avril 2006
« Aux bons vins de France ».
(Impressions d'un bistro maubeugeois)
Tranquillement, Maubeuge, dans la rue de la Croix, un coup de soleil vif a flanqué sur la vitre un tout nouveau reflet. Ca sent le café-crème fraichement percolé. Mademoiselle qui passe s’installe juste en face. Elle va lire le journal pour voir ce qui s’y trouve. Il y a du monde à la une, du foot à l’intérieur et du meurtre à gogo dans la rubrique idoine. Ainsi vaque la vie…
Le journal est un monde qui s’agite en silence. On s’y étripe àl’aise, ony meurt poliment : dans ce café tranquille, ça ne dérange personne. La patronne a un chien qui s’appelle Harry. Il est fort amitieux et se fout de la presse. Mademoiselle va boire du café froid, si elle continue à le laisser stagner. On dirait qu’elle s’en fout. Après tout, pourquoi pas ?
C’est un vieux bistro de tradition courtoise. Il y a un plat du jour. Un feu de cheminée. Du calme et je m’y trouve plus souvent qu’à mon tour. Des jeunes gens jouent au dames.. Mademoiselle lit. Le calme s’épanouit malgré la musiquette. Harry vient quémander un sucre qu’on lui donne. C’est un petit boxer au visage écrasé comme un mégot sans filtre.
La Mademoiselle se concentre sur les faits advenus. Il en arrive, des choses, dans ces feuilles à jour ! Elle lit son horoscope, c’est son actualité. Je vais boire mon verre auprès de ces événements. Les pages déployées sont pleines de plein de gens. Je ne les connais pas. Certains se font la guerre et je vais commander sans doute une autre bière. Il ne se passse rien. Sauf dans le quotidien .C’est bon d’être à côté.
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