24 mars 2006
Je ne suis plus un loup, déjà.
Je ne suis plus un loup, déjà… ô que j’ai aimé l’être… et désormais j’aboie entre mes dents limées qui ne te mordront plus. Mon souffle hurlait naguère et ma cruauté tendre ne signifiait rien. J’ai du silence en moi. Je te veux, je t’exige. Toi.
Je ne suis plus un loup, déjà, mais ton amour féroce ne me fera plus peur. J’ai appris la patience, l’attente sans déplaisir et la ruse efficace qui marche à chaque fois.
Je ne suis plus un loup, déjà. Las du sang des chairs crues, je cuisine mon désir, je concocte mes fièvres, j'aspire à n'être mais. Vois, je suis encore là. La lune m'accompagne. Or je ne hurle pas.
Je ne suis plus un loup, déjà. Et je t'attends, amour, docile, étonnamment, mais ça ne te plaît guère, parce que tu devines cette force cachée qui habite mon coeur et que mon corps exsude.
Je ne suis plus un loup, déjà. Et s'avancent les heures aux crocs démesurés. Je plie l'échine, amour, un peu comme il se doit. Mais tu ne m'auras pas…
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