22 mars 2006
Encore un pouacre spirituel!!!!
Grâce aux haineux qui parlent d'amour, je m'amuse comme un fou! Je vais sur les liens des uns et des autres et je savoure la prétention (spécialement celle des blogs qui s'autoproclamment "sans prétention") et c'est l'intense rire, le déferlant! Ces gens qui dans l'invention de soi ont fait visiblement fausse route écrivent ce genre de choses que j'ai déjà montrées dans mon message du 18 mars "pouacritude ordinaire" dans la rubrique "mollesse gnangnan" ... C'est rigolo, mais attention: ces formes de pensées larvaires ont fait preuve de leur dangerosité lorsqu'elles imprègnent un groupe!!! Voici donc ce que j'ai trouvé aujourd'hui:
Cet amour du “même” fait courir une frontière entre les “semblables” et les “autres”, une frontière qui sépare ceux qu’on peut aimer de ce qui sont trop différents de soi pour qu’on puisse les aimer. Mais tout change et se radicalise lorsqu’on se place au niveau de l’ego pur. En effet, lorsqu’on interroge l’individu non plus quant à ses affinités, quand à ce que la nature a déposé en lui de commun avec autrui, lorsqu’on n’interroge plus de lui cette partie qui est une donnée de la nature, une partie en quelque sorte préfabriquée, soumise au déterminisme de la nature, mais qu’on l’interroge quant ce qui le fonde en tant qu’individu, en tant que “lui”, dans son sentiment d’être soi, dans son ego: la frontière séparant le “même” et l’“autre” ne passe alors plus quelque part où elle engloberait avec lui dans l’espace du “même” quelques autre avec qui partager un amour naturel, mais elle passe tout net entre soi et le reste du monde. Au sein de la conscience de soi, le même, c’est soi, uniquement, exclusivement, et le reste du monde, l’intégralité du monde qui est, c’est l’autre. Il n’est alors plus possible de sortir de soi pour se prolonger soi-même à travers l’autre et à travers ce qu’on partage avec lui. On est condamné à cette alternative radicale; soit on aime soi, soit on aime l’autre. Sans plus aucun mélange possible. C’est le moment de vérité, le moment où la conscience n’a plus d’autre choix que se mettre nue face à elle-même, et décider: soit elle se referme sur elle-même, scelle son amour sur son propre soi, niant le reste du monde et se condamnant par là-même au non-être; soit elle choisit l’ouverture à l’autre, qui est l’intégralité de ce qui est, ce qui implique qu’elle renonce à ce qu’elle est, qu’elle se dessaisisse radicalement d’elle-même. Cet acte d’amour-là, ce n’est plus un prolongement de soi dans l’autre, c’est un saut dans le vide, c’est une confiance si totale dans l’Autre que la conscience se sacrifie elle-même et s’y donne intégralement. Et c’est aussi l’aboutissement de la Création, le retour du créé à l’incréé originel: l’intériorité close sur elle-même et radicalement coupée de l’être, en s’ouvrant, se fait espace d’accueil qui contient l’être entier. La conscience de soi, lorsqu’elle se retourne sur elle-même en accueillant l’autre, accomplit le dernier geste d’intériorisation, qui rejoint l’extériorisation, puisqu’alors elle contient tout l’être.
L’ego est solitude, mais il peut se vivre selon deux modes opposés: il peut vivre sa solitude comme un renfermement sur soi qui fait de lui un espace clos en rupture radicale avec le monde, avec l’être, ou bien comme une solitude qui s’accepte comme pur néant et devient un espace d’accueil capable de recevoir l’être entier.
Ridicule! Je en sais si je dois citer l'adress de ces blogs hilarants... Pour le précédent, je l'ai mis en message...
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