19 mars 2006
Sous les élytres des élites, ça manque d'ailes!
Bourgeoisie de fait, d'origines mélangée, bourgeoisie souvent pauvre et élite décavée, le monde étudiant demeure incompréhensible pour beaucoup... MAis sert, au moins depuis les goliards, en pasant par 1830 à mettre le feu aux pourdres. Le CPE? Ca n'intéresse pas les "banlieues" dont la crise fut identitaire et saturée "d'invention de soi" dans l'émeute. Ca intéressa le monde syndical qui protesta, mais ça ne fit pas grand bruit: la grande époque, c'est fini! Il faudrait une vraie crise, comme durant els Trente Glorieuses pour que ce monde se réveille, comme quand la misère était pire qu'aujourd'hui!
Notons au passage que ce monde de perdants, qui n'a jamais obtenu, ou presque, que ce que le patronat pouvait lui donner, en devant pour cela l'arracher de haute lutte accélérant parfois l'octroi des dûs n'a plus bonne presse. Et encore, pour la CGT, ne veut-on pas savoir que els accusations "d'époque" étaient vraies! On sait le rôle du komintern popur l'organisation voire l'AUTORISATION de chaque grève en Europe depuis la fin de l'URSS! Ce n'était pas "l'oeil" de Moscou, mais une soumission coupable...Et les violences qui accompagnèrent les inombrables grèves des "trentes glorieuses" étaient prévues....
Toujours est-il que ce monde syndical est encore à la traîne! Comme en 1830 (je sais, il n'y avait pas de syndicats! C'est le monde ouvrier qui a suivi mollement), comme en 68 où tout a commencé parce que les étudiants de la Cité universitaire de Nanterre voulaient pourvoir recevoir les filles dans leurs chambres!!!! Eh oui; c'est le désir qui crée la fin!
Et le manque de désir qui fait qu'on croit à une crise aujourd'hui! (le pouvoir d'achat du RMI est celui de SALAIRES au début du XIX e.s.!!!!! Oui, il fallait bosser dix heures pour ça!!!!!).
Le problème des retraites, qui ne tient qu'à une gestion efficace de l'argent, d'un énorme apport d'argent, régulier, stable et qui en demanderait qu'à frustifier!
L'emploi qui n'est pas (voir sur le blog de PAtrice Houzeau) si rare qu'on le croit ne doivent pas nous cacher que la crise est humaine, que c'est une crise du sens, et qu'évidemment l'élite estudiantine la révèle: c'est son rôle!
Les banlieues ont parlé de "respect".Le respect, c'est ce qu'on désire quand on ne veut pas aimer, quand on veut recevoir sans donner... D'où le déferlement de haine de révoles machistes!
Les syndicats ont rejoué leur comédie obsessionnelle et les étudiants ont synthétisé le tout d'une manière fort agaçante pour tout le monde. Eh oui, on ne peut pas continuer avec des conduites idiotes, des vies sans fermeté dans leurs directions... Eh oui,ça suffit l'inculture entretenue et Marx avait raison de penser que la cuisinière devait être apte à gouverner l'Etat...
Tout se passe comme si le monde universitaire avait tort d'avoir raison quand il a raison, et tort d'avoir tort d'avoir raison parce que pour les autres, pour des raisons idéologiques, psychologiques, mentales et de soumission, CA NE SE PASSE PAS COMME CA.
Le réel de la banlieue est clos, comme celui de l'usine... L'université est plus ouverte, ne seriat-ce que par sa population d'origines encore plus diversese et le f ait que sa fonction est le savoir, c'est--dire l'ouverture au monde, la méthode, c'est-à-dire (ça en fonctionne pas toujours) le doute et la vérification, et le plaisir, car c'est là qu'on retrouve, comme dans certaines grandes écoles, ceux qui aiment apprendre et qui aimeront leur profession: c'st la définition de l'élite: aimer ce qu'on fait.
ET c'est insupportable pour tous les autres!!!!
Bien sûr, tout a une fin et ceux qui "réussiront" parmi ces étudiants deveidront parfois d'horribles bougeois nantis, surtout si leurs parents sont aisés. D'autres gagneront le smic en petits boulots, s'efforçant de vivre "autrement", comme certains cadres, encore marginaux, qui "lâchent tout" et partent dans des campagnes lointaines^, dissimulant leurs diplômes pour vivre en des emplois moins stressants... en perdant bon nombre "d'avantages acquis"... Ou même ces femmes, féministes, mais qui reviennent au "foyer", parce que vivre comme les hommes en ont souvent marre de vivre ce qu'ils vivent, c'est pas terrible!!!
LEs étudiants révèlent les crises. LEs marges les illustrent! Les autres se battent, mais subissent quand même!Les classes jalouses ou envieuses continueront de militer pour l'injustice en leur faveur tout en vénérant les footballeurs milliardaires et en vilipendant les autres "riches", les gens épris de justice seront traités de réac, tout va bien.
LE CPE passera t-il sous une autre forme? Ou encore, si par hasard la gauche planplan revient au pourvoir, passera t-il comme il est avec un autre nom, d'autres modalités pour devenir une "grande victoire de la gauche"?
Publicité
Publicité
Commentaires