1 mars 2006
"La santé à tout prix"!Pathologie!
Ces réflexions proviennent d'un article du Nouvel Observateur que l'oin peut consulter en ligne!
Parmi les folies graves, dangereuses de l'idéologie de la "santé à tout,prix", les régimes sont peut-être ce qu'il y a de pire!!!!! e plus, rappelons que l'aspect affectif de la nutrition est prépondérant. La "néophobie" alimentaire est mauvais signe, tandis que les tabous alimentaires trop puissants dénotent d'une religiosité malsaine prête à devenir criminelle: fantasme ignoble du "pur" et de "l'impur" qui a coûté tant de vies!
John H.Kellogs, l'inventeur des corn-flakes, céréales archimortes, le puritain obsédé sexuel négatif, Bircher l'imbécile, Oasawa, le tueur furent des dangers publics et nous ne devons JAMAIS entreprendre un régime sans avis médical. La nouvelle règle qui veut que nousDEVIONS manger 7, 8, 11 fruits différents chaque jour est une absurdité!!!! Tout est, dans ces préceptes, idéologique, affectivement immature, malsain...
Un article du Nouvel Obs réagit contre ces horreurs avec santé.En voici quelques extraits
Quand manger nous rend cinglés
Les régimes ? Inefficaces ! La diététique ? Des pseudo-règles qui n'ont aucune valeur scientifique ! Deux médecins partent en guerre contre l'obsession du bien manger
Le Nouvel Observa-teur. - D'où vous vient cette obsession, livre après livre, de pourfendre les régimes ?
Jean-Philippe Zermati. - Il est temps que les gens comprennent qu'aucun régime, même équilibré, ne marche. Toutes les études montrent qu'ils perdent des kilos dans les six premiers mois, mais en reprennent ensuite davantage. Le taux d'échec est de 90% cinq ans plus tard. Nous voyons aujourd'hui des patients d'un genre nouveau qui souffrent d'une véritable névrose alimentaire. Manger est devenu une source d'inquiétude et de culpabilité.
C'est d'une gravité effroyable:
Ils ne savent plus s'alimenter. La nourriture, ils y pensent en permanence, ils la soupèsent et s'épuisent à se contrôler, à faire des régimes et à craquer jusqu'à en devenir boulimiques. Certains, épuisés par des années de lutte, nous demandent de les délivrer d'abord de leurs obsessions alimentaires, quitte à garder leurs kilos !
N. O. - Cela concerne-t-il vraiment tout le monde ?
J.-Ph. Zermati. - Jeunes et vieux, pauvres et riches, hommes de plus en plus, beaucoup sont atteints ou menacés, et pas seulement les gens en surpoids et les anorexiques. Selon une récente étude internationale, près de 40% des filles de 11 ans auraient ou voudraient suivre un régime. Se surveiller devient la norme : 70% des Français disent « faire attention ». Nous sommes confrontés à une maladie de civilisation, où la névrose alimentaire tend à remplacer la névrose sexuelle d'antan. La morale dominante est aujourd'hui centrée sur les aliments et nos façons de les consommer. Le paradis, c'est la beauté et la minceur. Le péché, c'est manger des aliments défendus. L'enfer absolu, c'est être obèse. Jamais la société n'a eu un regard aussi dur sur les gros. L'obésité, c'est un manque de volonté, une tare, une faute de goût qui traduit le ratage de l'existence.
Aux Etats-Unis, un jeu "amusant" est de poursuivre els obèses, de les tabasser, de les obliger à danser nus... C'est un "sport" des "banlieues" de là-bas...
N. O. - Il faut pourtant agir, l'obésité flambe.
J.-Ph. Zermati. - Oui, elle touche désormais entre 8% et 10% de la population contre 6% au début des années 1990. De même, 30% des gens sont en surpoids. Il faut s'en préoccuper mais ne pas dramatiser les choses comme on le fait depuis des décennies au moyen de campagnes d'information inutiles. Elles ne font que renforcer un peu plus l'inquiétude de la population et sa quête de prescriptions.
L'obésité peut redevenir bien vécue. Certes, on est moins alerte. ais ne vaut il pas mieux "un esprit fêlé dans un corps mal fichu", selon l'expression de Gérar Oberlé que l'obsession du fitness et la pathologie mentale destructrice POUR SOI ET POUR LES AUTRES des moralistes de la santé? Soyez obèses et heureux! On vit moins longtemps? MAis tellement mieux.A condition de ne jamais fréquenter els gens de régimes, de fitness, de "développement personnel" et autres "petits mangeurs", bourgeois de luxe qui oublient que 'lon a eu faim, et que d'autres ont encore faim! L'histoire, c'est l'histoire de la faim! L'obésité devrait être une victoire sur cette fatalité millénaire! Gros ou maigres, soyez fiers de vous-mêmes, aimez la musiques (mais pas un seule sorte), lisez, allez vous balader dans la forêt, dans les rues, et savourez l'incomparable bonheur d'être soi-même! Et sqouvenez-vous que:
J.-Ph. Zermati. - Ces pseudo-règles diététiques n'ont aucune valeur sur le plan scientifique, d'autant que ce qui est bon pour une population n'est pas forcément bon pour un individu. Le nombre de repas est sans influence sur la perte de poids. On peut manger dix-sept fois par jour pourvu qu'on ne dépasse pas ses besoins, préférer de bons dîners aux petits déjeuners copieux, et manger du chocolat sans complexe. Il ne doit pas y avoir d'aliments tabous. On peut même perdre du poids en continuant de manger du sucre et du gras pour peu qu'ils soient consommés avec faim. Il faut cesser d'écouter tous les conseils des spécialistes de l'alimentation... C'est une véritable cacophonie : les règles changent au fil d'études qui s'accumulent et finissent par se contredire. On dit qu'il ne faut pas mélanger les féculents et les graisses, qu'il faut boire de l'eau et avaler des fruits mais en dehors des repas, manger des crudités mais pas trop. Voilà la charcuterie, produit maléfique par excellence, aujourd'hui réhabilitée pour la prévention de certaines maladies cardio-vasculaires... Il faut absolument nous débarrasser de toutes ces règles.
Souvenons -nous que:
Le rapport à la nourriture a toujours été façonné par notre culture et nos valeurs. Mais dans ce cadre, on mangeait avec nos sens, sans trop y penser. On savait s'empiffrer, mais après on faisait maigre : après Noël, le carême... Au pays de la gastronomie, on savait écouter son corps. C'est d'ailleurs ce qui nous a longtemps protégés contre l'obésité.
L'Amérique, évidemment est dans le coup! Avec un autre des ratages de cette fausse démocratie fondée sur le génocide,
l'esclavage, les bombardements de populations civiles et la religion obligatoire:
J.-Ph. Zermati. - A contrario, les Etats-Unis ont, dès 1850, adopté une approche rationnelle de l'alimentation et de vastes programmes de nutrition. Au pays de la diététique triomphante, c'est l'esprit qui doit contrôler le corps. On en voit aujourd'hui les dégâts : malgré la multiplication des campagnes d'amaigrissement, malgré l'étiquetage généralisé et l'invasion de produits allégés, l'obésité est en constante progression. Plus on donne de l'information aux gens, plus ils sont désorientés. L'hypercontrôle entraîne irrémédiablement du relâchement et de la compulsion. Se priver fait grossir. Seule une toute petite minorité réussit à ne jamais lâcher, mais au prix, souvent, de dégâts importants sur la personnalité.
Tout ceci est intéressé! Car il n'y a jamais de morale du profit sans morale tout court, religiosité: le profit va avec la foi et le ma,que de foi devient quasiment un délit:
... Joli coup de marketing : plus c'est interdit, plus on a évidemment envie de transgresser. Les enfants américains ont beau connaître, dès l'âge de 5 ans, les aliments mauvais pour leur santé, ils s'en gavent... On n'est pas loin de les considérer comme des délinquants alimentaires.
Ce que confirme l'une des personnes interrogées:
N. O. - Vous n'êtes pas un peu alarmiste ?
G. Apfeldorfer. - Non, je fais le pari que, dans quelques années, manger un gâteau à la crème sera considéré comme un délit. En Grande-Bretagne, on envisage de ne plus soigner les gens obèses qui refusent de faire des régimes. Les Américains réfléchissent à des allègements d'impôts pour ceux qui acceptent de s'inscrire dans un club de sport. Les Pays-Bas ont déjà mis en place un étiquetage pour signaler les aliments dangereux et les aliments diététiquement corrects. Dans cette société matriarcale où l'Etat est la grande maman de tout le monde, les citoyens, innocents irresponsables, perdus, finissent par demander qu'on les prenne en charge. La répression est en marche, y compris en France.
N. O. - Mais alors que préconiseriez-vous ?
G. Apfeldorfer. - Quand on veut dormir, on se met en condition pour bien dormir. Pour se nourrir, c'est la même chose. Il faut prendre son temps, partager des repas avec d'autres et choisir des nourritures dont on pense du bien. Manger à sa faim ce qui nous tente, et s'arrêter quand on est rassasié. Arrêtez de manger avec votre tête, fiez-vous à vos sensations.
Voici les ouvrages de référence de l'article:
« La Dictature des régimes : attention ! », par Gérard Apfeldorfer et Jean-Philippe Zermati, Odile Jacob, à paraître le 2 mars, 21 euros.
Jean-Philippe Zermati, psychothérapeute et nutritionniste, est l'auteur de « Maigrir sans régime ». Il préside le Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids.
Gérard Apfeldorfer , psychiatre, a déjà publié chez Odile Jacob « Maigrir, c'est fou » et « Maigrir, c'est dans la tête ».
Toute cette "horreur alimentaire" a repris de la vigueur après l'occupation, avec une nouvele culpabiisation du aux événements horribles que l'on découvrait. Et nous devons maintenant retrouver le goût de vivre. Choisir une morale du bonheur opposée à l'idéologie de la souffrance! Vivre doit redevenir un cadeau!
Moi, j'ai horriblement peur de ceux qui recherchent la perfection glacée des régimes, de la mentalité "claire", bref, de l'ordre moral "fitness" et "développement personnel"... ET je jouis infiniment de devenir moi-même devant un bonne bière et quelques frites en trop!
A quoi sert la santé dans une vie à la con? A souffrir davantage et beaucoup plus longtemps?
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