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orlando de rudder
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1 mars 2006

Le Petit blues de l’un pour l’autre.

Les jours jaloux rongèrent nos cœurs. Dans l'affaire de cette vie, Qu’ai-je vécu ? Et toi ? Le destin lui-même venait d’enquêter. Banalité extravagante : Nous étions faits l’un pour l’autre. On s’est trouvé à vif, à nu, avec du cœur brisé comme s’il en pleuvait. Mon blues m’abuse et me dévore Je revois en miroir de mémoire fidèle une journée aggravante. Un jour de rien du tout.Une durée qui s’alourdit. Comment venger nos déceptions ? Un petit groupe de mots, prononcés çà et là obsède et zinzinule. Douleur pas trop vacharde, à la va-comme-je-te pousse. Mon blues s’acharne et me démasque Un beau temps contesté par des nuages tristes. Chair du masque appliqué sur le ciel anonyme. Rien n’était désiré. Rien du tout. Je ris de ma propre tristesse.J’enrage. Je veux me mordre jusqu’au cœur. Je veux la hargne et la fureur. Et « jamais plus » qui caracole ! Mon blues m’amuse et me désole. Une odieuse méthode fut retenue par le gang des tentatives mesquines. Avec morgue et mépris. Il fallait que ça casse : Nous étions vraiment faits l’un pour l’autre.Mon cœur au swing bouleversé scatte comme la pluie du temps perdu : Je voudrais lui crever un œil pour mieux le voir avec le reste. Mon blues m’agresse et me détruit Pas de signature au bas de cette vieille semaine : Elle comprimait un jour, en l’écrasant sous-vide. Elle rapetissait un jour d’amour déjà foutu. Vingt-quatre heures, pas plus de mésentente grasse. Mon blues persiste, mon blues m’agace. On s’est pourri le temps qui passe. On s’est chamaillé encore plus. C’est une musique à estrapade. Comme une balançoire tape-cul. Je ris en bas, je pleure en haut. Je vais boire du vin bougon.Un mauvais blanc. Ca me taraudera le foie. Mon blues ricane quand je pleure. Une journée sous pseudonyme, pas trop franche du collier. Je t’appelais comme moi-même. Tu en as fait autant. Ce fut une circonstance à la moche. Elle se réjouissait avec ce dédain que le malheur affiche quand il se sait vainqueur : élégance apprêtée. Mon blues paresse, mon blues s’en fout. Ca frétille dans mon âme. Nous étions faits l’un pour l’autre, absolument : le destin lui-même a dû en convenir ! Certains ajustements trop précis se coincent et puis ça crisse. Reliefs concommitants, amour à la redresse, va donc, tu me ressembles.On ne le dirait pas ! Nous étions trop faits l’un pour l’autre. Comment puis-je vivre sans toi ? Mon blues désespérant me saoule.
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Commentaires
C
Trop fait l'un pour l'autre, c'est vrai ça existe.<br /> <br /> Quel beau texte...quel magicien des mots et des émotions vous êtes Orlando. J'admire, je prends des leçons. Et j'applaudis le maestro.<br /> <br /> Amitié Chris
J
Bonjour<br /> <br /> j'ai bien aimé votre texte d'aujourd'hui. Comment y suis-je arrivé? En suivant mon propre blues… Celui qui m'a surpris samedi dernier alors que, revenant sur les lieux de mon enfance, je cherchais la plaque murale consacrée à Germaine Tailleferre au 6 rue des Chartreux, Paris 6e. <br /> <br /> Las, elle avait disparu! Peut-être même n'y avait elle jamais été?<br /> <br /> Ma voisine - j'étais enfant dans les années 50 - était dentiste, et s'appelait madame Tailleferre. Que dire de plus? Que, si vous aviez des informations plus précises, je vous en serais très reconnaissant…<br /> <br /> Bien amicalement votre<br /> Jacques
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