25 février 2006
Pas d'Angélus
Pas d’Angélus.
Un tour d’écrou, un tournemain, tu n’es pas mort : y aura demain.
C’est pas de chance : faut exister. En apparence ? En vérité ?
Surprenant,bleu, presque insolite, le jour se lève comme en vacances !
C’est un détour immérité. Va te faire foutre : on a trop joué !
Oui, va z-y donc, ô ma stupeur ! Y a trop d’être et ça fout le camp !
Le ciel s’en fout, faut qu’on le voie, ça le réjouit à moindre frais :
La terre s’amuse à engraisser des géraniums et des glaiëuls
Un nuage triste va se répandre sur une fleur empoisonnée.
Voici le tout petit cadeau d’une nouvelle heure à passer :
Sang martelé par un vieux muscle, gicle dans mes veines et tourne en rond !
Parle à mon coeur, il est fêlé, comme une cloche durant la guerre !
Le vent s’excuse en gémissant : il fait trop froid, pas de silence…
Regarde-moi : voici le temps. Son visage ressemble au mien.
Pas d’angélus, il est trop tard, y a du roulis dans ma mémoire.
Voilà l’amour, comme on le croit, et le déboire qui va avec :
Y a du cinoche, du cinéma, dans ma pensée d’être avec toi !
Y a de la violette, y a du chiendent et des tartines de néant !
Y a même du cirque qui se rebiffe, et du trapèze à sentiments,
Qui sans filet se cassent la gueule et ça se viande jusqu’au présent !
J’aimais ce soir, c’était hier, j’aimais le jour : il se fait tard.
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