24 février 2006
Pierre Béarn
PAtrice Hopuzeau dans sa rubrique "allitérations" (voir le blog littéraire) mentionne le slogan "Métro-boulot-dodo. Profitons-en pour parler de son auteur que j'ai rencontré au MArché de la Poésie et qui, bien que trés trés âgé, n'avait pas perdu le sens de 'lhumour ni celui de la répartie!!!!Je recopie ici un article du site e la ville de Monthléry:
Pierre Béarn (1902-2004)
Personnalité aux multiples facettes, à la fois journaliste, romancier, poète, fabuliste et humaniste, Pierre Béarn, centenaire depuis le 15 juin 2002. Dès l’âge de 9 ans, il se met à écrire en argot, sa langue “naturelle”. A 14 ans, il devient ouvrier mécanicien afin d’aider sa mère financièrement, son père étant disparu prématurément. Cette vie de travailleur ouvrier lui a inspiré un poème donr fut tiré l’un des slogans de mai 68 “métro-boulot-dodo” qui dénonçait les conditions de vie des ouvriers.
Commandant d’un chalutier d’évacuation, il connaît en 1940 le camp de concentration d’Aintree. Ses poèmes ciblent alors la mer et la guerre.
Puis il part pour l’Afrique en tant qu’attaché de presse. Fasciné par ce continent, il en rapportera un roman et bon nombre de poèmes. Animateur de radio, il prend en main en 1954 l’émission “Poésie pas morte”. En 1969, il crée une revue trimestrielle pour lui seul : la Passerelle. En 1975, il se replie à Montlhéry où il est gagné par la sérénité du lieu, ce qui lui permet d’écrire de nombreuses fables. En 1998, le tome 1 des œuvres complètes L’Arc en Ciel de ma vie est publié, suivi en 1999 du tome 2 “300 fables d’aujourd’hui”. Le tome 3, quant à lui, est en préparation : il proposera les poèmes d’amour du poète.
Malheureusement méconnu du grand public, Pierre Béarn a reçu jusqu’à présent un certain nombre de prix littéraires reconnaissant son oeuvre, comme le prix Verlaine en 1940, le Grand Prix International de Poésie, décerné par le général de Gaulle en 1971, le Grand prix de l’Académie française en 1981 et le Grand Prix de Poésie de l’Académie française pour l’ensemble de ses fables en 1995.
Il a également été décoré, entre autres, de la Médaille de la Résistance pour sa participation à la Libération de Paris en 1944 et de la Légion d’honneur, en 1990, par François Mitterrand. Il est nommé officier du Mérite national en 1995 par Jacques Chirac et commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2000, par la ministre de la Culture, Catherine Tasca.
Il disparaît le mercredi 27 octobre 2004 au cours de sa 103e année.
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