31 janvier 2006
Paulhan et mes fausses attributions.
S'il est un jeu qui m'amuse, et qui vient de la lecture de Gracq, de LA Littérature à l'estomac, c'est bien celui des fausses attributions.Je prends queluqes pages, voire quelques "bonnes feuilles " d'un auteur, je les fait lie à ceux qui proposent généralement des jugements péremptoires en les attribuant à d'autes, voire à moi-même. Et tel qui déteste absolument, souvent sur son apparence ou sa renommée un écrivain, ne le reconnaissant pas, croyant que ce qu'il lit est écrit par un autre, loue souvent le texte et le trouve épatant!!!! On peut se livrer, je le pense, à l'exercice inverse. Le jugement littéraire se pratique rarement à propos du travail de l'auteur, mais sur es critères de sa renommée ou de sa personnalité, voire de sa façon de se vêtir ou de sa présence physique. De yute façon, ile est bien rare qu'un jugement littéraire soit argumenté! Ce que savait déjà Paulhan, il y a longtemps:
S’il est un trait des jugements littéraires que l’on a vus, assez fait pour nous surprendre, c’est que les critiques ne songent guère à les justifier. Comme si leur évidence allait de soi, et qu’il suffit pour les rendre exacts de les prononcer.
Jean Paulhan, Les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les lettres , 1941.
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