Jeanfoutres, groins, mufles, pignoufs et pouacres

JE vais souvent voir des blogs nunuches, parfois repérés à partir de leur respect des religions dont les auteurs ne connaissent ni l'histoire, ni les implications (on se souveint parfois des réaction à propos de l'histoire du Tibet, ryaume guerrier fondé sur la torture et la mutilmation judiciaire), le tout parfumé d'un bien fétide refus de savoir, de la proclamation, entre deux injures, d'un désir d'harmonie et des poèmes bêlant du genre: j'aime j'aime, j'aime, Dans le vent, Dans la pluie, Tout peut se croire Dans le Silence De ta promesse, dans l'ivresse de ne pas savoir Et d'ignorer Le temps dans l'éternel retour d'une harmonie *Qui se suit sans cesse dans mes pensées qui s'envolent vers toi, Silence ivresse; J'aime tu est ma gemme, mon cher Jean-Pierre, Tu es ma pierre-gemme que j'aime, Du fond de moncoeur tou en dedans, Mon cher Pierre-JEan, MA gemme aimée j'aime tes lèvres et ton corps Tagada tsoin-tsoin Mais comme je suis poétesse vachement polie j'dirai pas ce que j'aime d'autre sur ton corps PAsske les cochonneries Cé pas dla poe et Cie Et que, moi j' n'assume pas, lakoumpapadé, parce que c'est pas poli, chibidibidouwa Tralalalère, j'ai écrit un poème qui dit que j'aime les gemmes et le jean-pierre, et sans me rendre compte que plus que ce poème, c'est moi qui sonne faux. Rigolo!"... Et j'examine ces conformismes avec cet élégant, mais léger fémissement palpébral de celui qui, non seulement est moins con, mais nettement plus digne. LE conformisme de la révolte (Ô qu'ils sont pauvres les pauvres! Ô que les vilains sont méchants! LEs zanimo y son mieuklézumin!!! Moi-même, d'ailleurs, je ressemble à mon chien.La preuve? Il est végétarien!) est rigolo: il justifie l'absence d'humour et donne un ineffable sentiment de bonté, d'enchantement qui est à l'amour ce que la fraise tagada est aux fraises des bois. L'idée de nature ("Mère NAture"! ) par dessus tout ça, et ça fait le pack de la nunucherie lâche devant le monde, mais un peu inquiète, franchement mal dans sa peau.Au point qu'il faut vilipender les autres. Ces tartufes seraient si heureux si, au lieu d'aller chercher si loin leur religiosités rances, ils devenaient tout simplement intégristes d'une religion bien de chez nous. Ils se feraient plein de copains!!! Quant à choisir un conformisme, autant en prendre un bien rôdé et ridé, du bon faiseur, qualité d'avant-guerre, celui des "écolos" d'avant la lettre,admirateurs de la nature, fous d'amour pour les animaux, très soucieux des identités, des origines et des terroirs, grands connaisseurs du bouddhisme et de l'hindouisme (les meileurs, du point de vue universitaire, de l'Occident, à l'époque), approuvant de ce dernier le système de castes, et rêvant d'harmonie au fil de pensées fortes et de fabrication solide. Bien sût, on rêvait de paix universelle.. MAis les méchants font la guerre, on n'y peut rien... Car on voit dans les discours d'extrême-droite d'avant 1940 des proclamations pacifistes! Bref, ces gens promouvaient tous les idéaux des zénistes nunuches de certains blogs!!! De toute façon, il ne faut pas gratter fort loin pour voir qu'ils sont pareils... Ou trop romantiques (du moins dans le sens courant, imbécile, injurieux pour le romantisme, cette énergie malpolie, insupportable aux bourges, qui aimait le pinard et les chansons salaces) pour oser penser vrai! Et tous choisissent des religiosités lointaines, qu'ils connaissent mal, bien confuses, qu'ils ne veulent pas connaître, afin de s'affirmer comme étant "contre"! Avec, bien sûr, l'idée fondamentale de tous les fascismes, celle de décadence!!!! Ah! la décadence, comme c'est savoureux! LE temps en fait rien a l'affaire: quand on est vieux, on est vieux, même à quinze ans trois quart! Ce sont des "foutriquets sentencieux, aussi cons qu'une phrase du Dalaï-Lama. Il nous manque quelque Léon Bloy (serait-il trotskiste, au jour d'aujourd'hui du quotidien de maintenant à c't'heure?), quelque Laurent Tailhade pour les fustiger en harangues férocement joviales, succulentes et bariolées de vocables hilares et précieux, copurchics ou vulgos au parfum des grammaires qui cognent, pètent et s'eclaffent. Il manque des femmes et des hommes qui ne se pensent pas tout d'un bloc (ou d'un blog) et qui assumment leur horreur intime, comme un vulgaire artiste, pour devenir meilleurs en buvant du bon vin!!! Mort aux vaches (sauf 421) et au champ d'honneur! Voir aussi le blog moustic cité sur Chronicae bruxellensis, un autre blog anti-pouacres conformistes!