29 décembre 2005
Colonisation: Une leçon venue d'Afrique
Il fallait s'y attendre! L'Algérie demande des excuses à la France pour les massacres qu'elle y a commis! Voici une belel réponse à la provocation affirmant que la colonisation avait eu "des effets positifs", qui est une sorte d'obscénité.
Rappelons qu'il n'y a pas eu que le massacre du 8 mai 1945, ni les crimes de guerre (la cruauté des Algériens combattant fut hélas légitime! Ils étaient les dominés! On ne peut comparer la violence des victimùes à celle des bourreaux!Même si toute violence est condamnable). En effet, depuis les enfumages et les tortures de Bugeaud, il n'y a pas eu un jour sans exaction en Algérie. LA guillotine y fonctionnait fort souvent, punissant les crimes des autochtones, de préférence: pour la même action criminelle, un européen sauvait souvent sa tête, comme au Texas de Monsieur Bush! Le régime comparable à l'apartheid constituait une humiliation constante. De totue façon, il suffit de lire la presse algéroise, les journaux écrits par les colonisateurs! Loin d'avoir honte de leur ignominie, ils s'en vantaient! Rappelons qu'en décembre 1950, Claude Bourdet dénonçait déjà les tortures. Ce résistant, qui a connu les rigueurs de l'ocupation allemande, des camps de concentration, et qui pesait ses mots, comparaît nos flocs de là-bas à la Gestapo! Et Claide n'était pas du genre à exagérer ou à produire des effets de style mal à propos.
Chaque jour, à chaque heure, c'était l'horreur.
Ce qui est le fait de toute colonisation,à différents degrés. Car nous n'avons pas, non plus, fait pire que d'autres... Nopus avons simpelement été dégueulasse "comme tout le monde". C'est le fait des nations expansionnistes. Et c'est une femme, subissant le pourvoir masculin, Africaine, une CAmerounaise, un noire, donc qui sait ce qu'est la colonisation qui "fait le point" avec sérénité:
Il ne faut pas avoir peur de dire les choses et surtout, pour vous Occidentaux, de dépasser le complexe lié à la colonisation. Il faut oser dire que les Africains commettent un crime en tuant leurs enfants. Nous avons tendance, en Afrique, à désigner l'Occident comme coupable de tous nos maux. Or, l'Afrique est peut-être armée par l'Occident, mais, que je sache, jamais un Occidental n'a dit à un Africain de couper un enfant en morceaux ni à un dictateur de massacrer son peuple.
Lenora Miano, "je veux que ça s'arrête", Le Nouvel Observateur, 1-7 septembe 2005, propos recueillis par Anne Grignon.
Lenora Miano est l'auteur d'un roman, L'intérieur de la nuit, à lire absolument! Ca dégage et incite aussi l'Afrique à prendre conscience d'elle-même! Eh oui, les colonisations intra-Africaines ne furent pas de la tarte non plus! Quant à la cruauté:
Pauline Nyiramasuhuko ancienne ministre de la famille et de la protection féminine ( sic) du Rwanda trouvait les filles Tutsi « trop orgueilleuses ». Elle ordonna à des hommes de les massacrer. A l’arme blanche. Mais, halte aux cadences infernales l'un de ces derniers déclara :
… nous avions tué des gens toute la journée et nous étions fatigués. Nous avons simplement mis de l’essence dans des bouteilles et l’avons versée sur les femmes, puis on a mis le feu.
Voir Peter Landesman, « Pauline Nyiramasuhuko, la barbarie au féminin », New York Times review, repris dans Courrier International, du 14 au 20 novembre 2002.
Pauline Nyiramasuhuko n'est pas aussi célèbre qu'Hitler. Ou que beaucoup de tortionnaires moins renommés. Pourquoi?
Lenora Miano n'est pas aussi célèbre en France que Dieudonné ou Finkelkraut. Pourquoi?
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