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orlando de rudder
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15 décembre 2005

Ma famille maternelle

Mon arrière -arrière-grand-oncle, Carlos Manuel de Cespedes a libéré Cuba de la domination espagnole. Il naquit à Bayamo en 1819. Esprit “éclairé”, héritier des lumières dans ce qu’elles eurent de plus maçonniques, il réunit un groupe de patriotes qui devint la loge Bona Fé. Après la guerre de dix ans, qui compta 200 000 morts, dite aussi Révolution de Yara, Carlos Manuel put enfin proclamer “Cuba Libre” en 1868. Devenu président en 1869, il abolit l’esclavage sans délai ni indemnisation. Il mourut en 1874, durant la bataille de San Lorenzo. Ce personnage historique est toujours célébré dans l’île. Il s’agit du grand-père de la romancière Alba de Cespédès. Fille du premier ambassadeur de Cuba en Italie, Alba épousa un protestant italien, résista, elle aussi durant les années noires. Vivant à Rome et à Paris, elle gardait de fortes attaches avec Cuba. Très liée à Raul Castro, amie de Fidel, elle ne tolérait guère qu’on ose critiquer le régime de l’Antille aux cigares. Un jour, elle m’affirma: - On prétend qu’à La Havane, la police est partout, qu’elle surveille tout… c’est possible, mais en France, c’est exactement pareil! la preuve? ça fait vingt-cinq ans que je vis à Paris et personne ne m’a jamais rien demandé. Ce qui montre qu’ “ils” savent tout de moi… Je n’ai pas cru bon de la contredire… c’était en 1984 (!) Le grand-père d’Alba, le “libertador” avait un neveu, Luis de Cespédès, “El Cubano”, qui partit se battre à la frontière entre le Chili et le Pérou, dans les rangs de ce dernier pays. Ce Coronel, mon arrière-grand-père, mourut au combat. Sur la photographie que j’ai pu voir, c’est un fier officier macho latino, armé d’un revolver, chaussé de belles bottes. Il enleva une Péruvienne, Daria Herce y Dulce Ferreyros marquise de Torre Hermosa qu’il épousa. Cette dernière fut une femme imposante, portant sur une photographie une lourde robe à volants, un chapeau orné d’une plume qui ne masque pas la natte de sa chevelure laquelle descend jusqu’au genou. Le côté kitsch, rétro, des daguerréotypes me fait penser que je descends du Général Alcazar et de la Castafiore. Avec tout le respect que je dois à mes valeureux ancêtres… Mon grand-père, Luis de Cespedès (1895-1982) était musicien. Il vint en France à l’âge de quinze ans pour étudier au Conservatoire de Paris. Élève de Duvernois, Fauré et Reynaldo Hahn, il devint chef d’orchestre du Casino de Deauville, et de celui de Cannes. Il dirigea ensuite les orchestres des circuits Paramount et s’occupa du département des orchestrations des éditions Salabert. Il fonda en 1935 le Conservatoire Privé Guelma.
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