23 novembre 2006
Blanc de cheval
Il faut s’y prendre comme pour lessiver une bête : sa propre vie ! Il faut y appliquer toute sa force. Manger des fortifiants ! Emmagasiner de l’ énergie. Se raidir la nuque. Vachement. Mais le quotidien vaque :
- Tiens, Josette, voilà du silence : c’est du rab regratté chez le marchand friqué !
Il y a du cœur, en soi, en dedans ! Alors, on fige l’univers dans l’instant, tout de suite. Et ça cogne encore plus. Et l’autre, là, qui pense :
- le silence c’est pareil que du blanc de cheval !
On est... [Lire la suite]
22 novembre 2006
Non solum: "sed"... sed: etiamque!
Ayant métier de trop challoir,
Je faux souvent au juste fur
D'une humorale pertinence
Pour m'ébaudir assez ou prou.
Azur et glauque cerclent la nef
De Tristesse, la trop avide
Et si ma chère est impavide
Mon coeur alarmé se marrit!
Séant parfois sur la cathèdre
J'ourdis des chimères paniques.
Et le plateau de la romaine
S'alourdit de pensées morelles!
Chaillant de jour comme de nuit,
Sans nul souci de trop douloir,
Chaque hui ne m’est guère... [Lire la suite]
20 novembre 2006
Quelque chose...
Le vent quand il diffame ne sonne pas léger .Il est en même temps. En même temps que le temps bas. Que le temps tout en bas du ciel mou surplombé.
Je loge dans le silence. La tempête vient chialer en plein cœur de la nuit. Quelque chose fait trembler le halo domestique de la lampe allumée.
La douleur sous la pluie ressemble à s’y méprendre à la rage des dents. Quelque chose d’autre se cabre. C’et encore autre chose. Et tout le tremblement.
On ne doit pas souffrir. Il faut laisser cela aux riens. Au vent. Aux gouttes. Aux... [Lire la suite]
19 novembre 2006
Crawling wyvern!
And the wyvern crawled like a meat-wrapped skeleton, as steel-bright as a rustless sword…
It was so: Feeling that wilderness in that sheath of empty, my heart.
And lot of bitterness pearls in that horn of plenty : hours.
Meanwhile they sometimes laugh. Each cloud may have its shade.
But wyverns do like sun. And restless I shall be.
19 novembre 2006
Crovatorures des sadumiaux
.
Sonnet
Yavadadon, vuistoufleurure
Acatable et machipostal
Zogodire et quicagéstal
Potlatifié en sa bigure
Mourzouflugant pour la fructure,
Parolardon d’oufragénal
Astaryge et quobutoral
En place de gagersature !
J’ai cocougné dans les cliriches
A cause des courumaliches
C’était avant la chacoparce !
Ainsi pouclarent les panucrolles
Sous l’aigrevache en parsagroles
Cojatancées en varogasse !
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17 novembre 2006
Mélancolie d’automne.
Je ressens, au fond de l’être, là où les profondeurs recèlent comme des poissons trop christiques et salés, des veules toute-puissances peu limpides à tout prendre, une mélancolie de derrière les fagots. , Ca doit être l’automne aux langueurs d’ocre feuillu, de terre bien détrempée et de repas somptueux.
La lune s’amuse aussi à se faire assez rousse : Elle est pleine à craquer mais n’enfantera pas. Elle est trop solitaire ou quelque chose comme ça. Elle est splendide quand même .On se laisserait prendre à tous... [Lire la suite]
16 novembre 2006
Flamme-panthère.
Cœur mordu, satin pâle d’un corps-à-corps à cru
Au moment capricieux du plaisir qui s’installe,
On a des dents de loup l’avidité morfalle
Ca va mordre et croquer : Tout excès nous est dû !
On se veut en famine, appétit incongru,
On va s’entre-bouffer en terrible fringale
Acharnés sur nos peaux, cruauté animale,
Qui va brutaliser le premier geste ému !
Griffures outrepassées : ça devient trop farouche,
On suffoque. Se peut t-il qu’à chaque... [Lire la suite]
15 novembre 2006
Goualante échevelée de l'amant malpoli.
Femme, tu me fais fauve même si je t’effleure. Ca me navre, me ravit, mais toute honte bue, je ressens dans mes dents des ferveurs de morsure. Ce n’est pas pour croquer, déchirer ou, vorace, manger comme on repaît sa panse.
De bien pires salives terrassent mon vouloir. Et mon désir se veut toute dévoration !
J’ai retenu ma force, tant et tant, quelquefois. Pour ne pas te pétrir jusqu’aux bleus plein partout. Je ne suis pas cruel mais cette dévotion harcèle tout mon corps quand tu redeviens rauque. Ta ferveur... [Lire la suite]
14 novembre 2006
Les calamars
On faisait frire des calamars,
C’était une époque incertaine
Et sur la plage on n’osait pas
penser que l’horizon se noie.
La pluie féconde, faussement triste
Fabriquait des douceurs intenses
Et des plaisirs coquins, mignards.
Avec les filles, on se disait
Que le ciel serait à l’azur.
Le calamar est élastique
Et nous résiste sous la dent
Mais il devient presque fondant
Lorsqu’on le cuit bien plus longtemps.
Ainsi devint-on la bidoche du temps qui ronge,
Ô nonchalance de la durée !... [Lire la suite]
13 novembre 2006
Jus d’époque.
J’aurais bien bu un jus d’époque si de beaux fruits avaient poussé. Des fruits sévères à marchander mais qui se sucrent une fois pressés. Quand une époque a bien donné, la cueillette semble facile. Mais c’est plus amer qu’on le croit !
Le fruit d’époque a de la cuisse, même lorsqu’on l’a frigorifié. Il porte aussi bien des douleurs que de mornes félicités. Mais des joies fortes l’accompagnent : il faut savoir les déguster.
Si l’on sent le goût de néant, il faut ajouter la pitié. Pour certains ça fait mal aux... [Lire la suite]