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orlando de rudder
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29 mars 2014

Hargne et faim.

J'ai fourré mon que dalle dans les miches du rien, la misère assassine est comme un cul sans pain, maigrichonne et sordide ; ce sera pire demain : Noblesse de moisissure quand le bide carillonne et que le fier midi s'assaisonne de néant, ce géant impassible qui me ronge en-dedans. J'aimerais tant cogner, mais je  n'ai plus la force !

Baisé par la fringale en amante sinistre, j'ai racolé un dieu qui n'a pas répondu : la faim nous fait prier, c'est comme faire la pute mais j'ai pas de jupette et mes jambes sont maigres. Faudrait pas que ça dure, il y a la crevaison, alors salut le monde au cimetière glacial. Je voudrais tous les tuer mais j'ai pas de hachoir.

Si que j'avais pas froid ce serait un peu mieux, même s'il y a du soleil j'ai le cœur en verglas, l'intestin qui tricote et je n'aime pas ça. La nuit, c'est pas la lune qui me consolera : j'aimerais la manger mais ça ne se peut pas ! Quant à me la farcir, ce n'est pas du nougat.

Si j'étais moins faiblard je boufferais un chien, un gros gras comme un chou, chéri par des bourgeois, nourri  si grassement que ça fait saliver : Y a de la jaffe pour lui mais y'en a pas pour moi ! Dansant la capucine je crèverais son foie, ce serait archipied, seulement, mais voilà : j'ai pas de coutelas.

Alors je vais jaffer le crépi des façades, y a des sels minéraux, ça renforce les os, croquer une maison quand on couche dehors, ça fait du rire mince très amer et goujat. J'ai plus de dents, déjà...

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