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orlando de rudder
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16 juin 2013

Demoiselles, dames, hie!

Figurez-vous que, dans une vie déjà longue,j'ai soulevé des demoiselles. Des dames aussi. C'étaient les mêmes. Des demoiselles non pas marines de Rochefort, ni  des libellules. Mais des hies. De paveur.

Autant dire que j'ai hié, si j'ose ce verbe ancien, cet archéologisme du XIIIXe siècle. Ces dames et demoiselles étaient aussi bélier.Mais vertical. Car le mot "hie" vient du néerlandais heie qui veut dire bélier. Ainsi hiai-je jadis en esclave assidu. 


On restaurait le château privé du directeur de notre foyer d'éducation surveillée... comme ça il a économisé plein de fric. On maçonnait, gâchant le plâtre, enduisant tout en hiant à d'autres moments. on bossait dur, avec ce directeur, évidemment catho, qui nous faisiat hier. Et les curés goinfres à
  la main baladeuse.

C'était hier,le temps d'hier! Nous étions des eclaves de treize ans et un peu plus. Bêtes de somme, croulant sous le poids des sacs de ciment, parfois plus lourds que nous, chargés comme des ânes, ou hiant, c'est selon... On sciait parfois aussi: dans la vie y a pas que la hie!


Oui,  j'ai hié! On soulève la demoiselle, une lourdingue, elle retombe, ça rebondit parfois, ça écrabouolle le mâchefer du chemin du château, on aplanit ce chemin. On 'est pas battu quand on le fait bien... c'est bonnard. On cogne de bas en haut. Y aurait le crâne du directeur en-dessous, ce serait mieux! Y en a qui eussent hié en haïssant... ils auraient fait pareil avec les abbés liés qu'ils auraient hiés ou sciés saucissonnés...

Suis-je fier d'avoir hier hié?

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