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orlando de rudder
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29 novembre 2012

LA "GROSSE POPU".

  • J'ai encore constaté ceci:
    "Il y a bien moins de différence entre un homme et une femme de même statut social et culturel qu’entre deux hommes ou deux femmes de milieux différents". Elisabeth Badinter, Fausse route, 2003

    Je l'ai constaté avec un "plus"... Avec le vrai rejet social du "bon goût"... Avec aussi la tare abjecte du féminisme bourgeois bien-pensant. Et de l'ostracisme de classe, ce caste et de milieu tout aussi bourgeois.

    Déjà, il est difficile pur une femme "du peuple" de se faire entendre dans ces mouvances.Elle "cause mal" tandis qu'on la trouve "vulgaire" sans toutefois le dire aussi clairement. Mais si elle est grosse, c'est fini. Et la virulence agressive peut devenir féroce. Mais moins que le mépris glacé, la politesse suraffirmée, le dédain, le mépris... La grosse femme de condition modeste est aussi la victime de celles et ceux qui défendent, ou prétendent défendre les femmes. Comme si le féminisme ne pouvait exister sans permanente et rangs de perles.

    Mais c'est aussi dans le discours que la grosse femme du peuple est inacceptable. souvent, elle ne "marche pas"... Et, sans le dire "objectivement", refuse le victimat.Parfois même, elle se vante de sa violence. Le genre "moi, j'aime pas qu'on me marche sur les pieds". Elle lui permet d'exister. Mais ce n'est vraiment pas de "bon goût", une femme pauvre qui la ramène, qui n'est pas soumise et qui préfère souvent être battante que battue.

    Car ici, il y a des femmes qui cognent. Qui ne font pas dans la dentelle et pour lesquelles le féminisme bourgeois n'est pas plus nécessaire que les ouvrages de dames. Et qui refusent que ces dames parlent pour elles! Car elles ne se reconnaissent pas dans cette image de LA femme: elles sont DES femmes. Et leur pire ennemi n'est pas l'homme, même pour celles qui sont confrontées aux violences maritale, pour les battues autant que les battantes. Non, l'ennemi c'est la bourgeoise bien pensante qui les rejette et les bafoue. De plus la grosse femme du peuple aime des chanteurs qui révulsent les bien-pensantes: Sardou, Serge Lama...Il y en a même qui portent des tee-shirt à l'effigie de Johnny: l'horreur!

    Classes et castes.. L'opposition est plus forte encore que toues les autres. Elle n'est pas toujours consciente. Et la grosse femme populaire qui parle fort demeure inacceptable. Elle est bien seule, victime parmi les victimes... Sauf que si la bourgeoise en fait trop, si son mépris dépasse les bornes, ce sera son poing sur la gueule! Comme font les hommes! Les grosses popu n'ont pas le choix!

    Notre féminisme décoratif et bien pensant devient lourd et nuit aux femmes. L'erreur est aussi dans le fait qu'il met souvent toutes les femmes dans le même sac en refusant la diversité de la population féminine. Tandis que sa valeur suprême est le bon goût. La pratique du fitness, la permanente et la diététique constituent bien plus sa morale que la lutte contre les inégalités. la lutte pur l'égalité des femmes devient un "must", comme certains accessoires de mode. Et la grosse femme popu en prend plein la gueule!
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