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orlando de rudder
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2 juin 2012

N'achetez pas de bois "blanc"!

 

Mon enfance est loin.Mais le "faubourg des ancêtres" demeure, l'Antoine... La Bastille, le meuble. Et le bois qu'on trouvait un peu plus loin vers la Gare deLyon. Les grandes scieries comme Duchiron, "bois exotiques et indigènes", dans le minuscile passage Gatbois que j'ai habité.  Là, on voyait passer de grands arbres qui devenianet de minuscules feuilles de placage. Et l'acajou, le jacaranda, le bois de violet coûtaient cher.  Depuis les indépendances africaines, c'est fini. Le bois est moins coûteux car il fapporte moins aux colons. Tout en rapportant beaucoup.

Je me souviens de ce quartier, de l'îlot Chalon. L'industrie du bois empliyaut alors beaucoup de Chinois d'origine, des fils d'immigrés venus en 14, car l'impératrice, notre alliée en 1914 avait envoyé des sapeurs, des soldats pour aider à la victoire... C'était un petit monde de restaurants exigüs, de mah-jong frénétique et de mei-kuei-lo...

On ne parle plus mandarin dans ce quarier rénové.Les grossistes en bois sont partis. ils sont maintenant fournis par des sociétés bien-pensantes libérales. De grandes compagnies s'affichant souvent écolos mais collborant avec les pouvoirs. En Afrique, on tente de protéger le monopole des grandes compagnies en "certifiant" le bois. on demande aux écolos occidentaux de n'acheter que du bois d'origine contrôlées, produit par de richissimes trusts dan des exploitations où l'organisationdu  travail rappelle l'esclavage. tout ça aved l'approbation des ONG. Et l'on persécute, à moins qu'on les abatte, les "braconniers", les pauvres, les petits qui vivotent en coupant du bois là où il ne faut pas. pendant ce temps les bourgeois écolos achètent de beaux meubles à la traçabilité garantie: un sang impur d'Africain opprimé  a abreuvé les sillons de la terre pour le plus grand profit du Capital et des gouvernements tyranniques de certains pays inféodés...

Bien évidement, les expoitants à cravaches et casques coloniaux de jadis n'étaient pas meilleurs. Mais ils étaient moins hypocrites et ne se justifiaiet pas par une  idéologie de la nature mêlée de sentiments humanitaires, d'écologie forcément néo-coloniale. C'étaient des dégueulasses. Au jourd'hui, tout a changé: on potège la nature. ce qui mène, focément, à opprimer des peuples... Surtout quand ils sont noirs.

Ami braconnier, mon frère, tiens bon... Hélas, le pouvoir est au bout du fusil! L'Afrique demeure scandaleusement démolie...

Quant à vous petits blancs écolo-bio, le mieux, ce serait de vous indigner: vous le faites très bien. Ca ne coûte pas cher, on s'émeut aux larmes, on rentre chez soi pour attendre le prochain mot d'ordre, la prochaine manif afin de s'indigner encore, de s'émouvoir et de rentrer chez soi...

Lisez Charlie-Hebdo ou le clone!

 

 

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