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orlando de rudder
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26 février 2010

De Badinter à Descartes.

Exhibitionnisme salace du croyant ordinaire.

Après avoir dit combien l'oeuvre d'Elisabeth Badinter (voir l'article ci-dessous) avait pu, par sa profondeur réelle, m'aider dans une lutte âpre, je vais revenir à cet auteur en passant par Descartes. Je l'avais entendue (noter l'accord avec la personne et non le sujet grammatical sous entendu, auteur) parler de la Première méditation métaphysique à la radio.pour moi, comme pour tant de légers à ineptie partielle (ou totale, parfois) ce n 'était qu'un vague souvenir scolaires.Et même si je réprouve la mode criminelle de dénigrer l'école, l'indignité de ceux qui s'y ennuient, leur bassesse politique, leur manque de coeur, j'avais mal compris la grandeur absolue de ce texte. Même si je savais qu'il y a en Descartes, mystique cependant (il n'en a que plus de mérite) plus d'amour que dans tous les dalai-Lama et Christs réunis. Sauf qu'il y a aussi une tout autre pudeur, jamais cet exhibitionnisme salace du croyant ordinaire.Alors que Descartes l'était.

Espérer efficace.

Dans la nécessaire remise en question de tout mon être ou de ce que je croyais ou voulait être, il y avait cette démarche de Descartes, le honni des badplaf et dont il était indispensable de faire un être froid pour les veules, car la clarté, la beauté, la grandeur les gifle. Autant que la liberté. Evidemment, je n'avais pas pensé à Descartes en commençant  cette action complète, penser et faire.Me battre et comprendre mon combat. Aimer avec des dents. Ne pas haïr, mais brutalement. Etre efficace. Espérer efficace.

Révoltes ordinaires.

Alors j'ai lu ce texte fondamental.J'avais dû le lire déjà en classe de philo. Mais engoncé alors dans les révoltes ordinaires et obligatoires, si bien illustrées par Sarkozy à proppos de La Princesse de Clèves,  de la petite bourgeoisie anti-école, je n'avais pas compris le cadeau inestimable que 'javais alors reçu. Car cette méditation est aussi un "discours de la méthode" doublé, pour changer d'auteur d'une "raison pratique"... D'une raison dense et chaleureuse. Avec cette latinité qui me semble encore plus onctueuse et gouleyante dans le texte traduit en français, avec la rigueur authentique du langage de l'époque et sa précision d  'abondance, juteuse comme un fruit mûr. Sensualité rétive de Descartes, le grand.

L'amour, ça se fait.

Le doute, hyperbolique, est un bon accès à sa propre intériorité.en ce sens on voit Descartes hériter de Montaigne. Voire des auteurs comme Guibert de Nogent. Cela pourrait compléter ce que devrait ête la psychanalyse. C'est une atteinte de soi radicale et positive. Descartes n'a jamais su qu'il était révolutionnaire à ce point, car la lignée de Kant, qu'il est convenu de mépriser chez les moindres à la BHL le comprend (ô combien). La première méditation métaphysique est aussi une morale. Une métaphysique de sa propre raison. Un élément de l'"invention de soi" qui mène à xce que les sots nomment "identité" mais qui est appartenance. Ainsi, même s'il y a encore Dieu chez Descartes peut-on devenir, sinon son propre dieu comme disent les anarchistes qui deviennent plutôt leur propre flic, du moins son vrai propriétaire et non seulemetn vague usufruitier d'une personnalité sociale fallacieuse. Encore faut-il se découvrir de l'amour en soi.L'amour,ça se fait (hi! hi!)...

O peut lire cette première méditation, en savourant la langue, là: http://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9ditations_m%C3%A9taphysiques/Premi%C3%A8re_M%C3%A9ditation

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