Stuart Mill

Il est toujours surprenant de constater l'impact du mot "libéral"... Ainsi, parmi tant d'autres sens, il peut désigner aussi bien la nunucherie du génial Rousseau parlant de la nature d'une façon cucul-la-prâline contrastant avec ses fulgurances ou celle de  Saint-Just au même état d'esprit, ce qui mène au meurtre politique. La pensée libérale, après la Révolution Française a pu donner des pensées aussi diverses et opposées que possible. MAis l'idée de nature ou de "droit naturel" est fréquente dans bon nombre de courants, la nature étant, par la férocité de sa "loi", le modèle d'un monde libérakl inhumain dominé par le plus fort tandis qu'on croit à l'équilibre des forces contradictoires... Etre écolo, c'est, d'une façon ou d'une autre être libéral ET totalitaire.

Mais le mot "libéralisme" a plus d'un tour dans son sac. Ainsi désigne t-il aussi les débuts de la pensée féministe, dans la même mouvance révolutionnaire avec Condorcet, le grand ou le génial Laclos (rappelons que Merteuil déclare vouloir "venger son sexe"!). A cette pensée féministe, plus tard, s'ajpute pour l'un des plus puissants penseurs de tous les temps une vrai analyse de l'idée de nature. Et qui fait mal. Aujoourd'hui, en effet, il importe de lire Stuart Mill, le contemporain! Sans aucune flagornerie, avec le calme d'une intelligence solide, donc bonne, généreuse, profonde et vraie, il nous montre que l'idée de nature nous bousille... Il est la leçon de vérité pour l'écologire actuelle.Il ne "marche pas" dans l'idéologie religieuse qui remplace Dieu par la nature! L'oppression continuelle de l'imperfection de la narure, de son insuffisance, de ses manques est, certes, l'un des moteurs du génie humain: il y a plus de talent danbs un simple téléphone mobile que dans toutes les forêts de la "Création", plus de génie dans une simple choucroute que dans la totalité des animaux... Plus d'amour aussi. Mais c'en est aussi le  frein: ennemie totale, la nature est notre prison et notre grandeur est de la contredire, de la remettre à sa place pour devenir humain, poètes, artistes, jongleurs, amants, pizzaiolo, ébéniste ou paysan...activités contre-nature et désanimalisées.

Stuart Mill, ilmplacable et bienveillant fait éta de la polysémie arrangeante du mot "nature"...Et l'on voit en le lisant combien cette idée même est dangereuse...ce qui se constate tous les jours pour qui sait lire vraiment un manifeste écolo! Stuart Mill nous donne une leçon de santé. quelques citations? voici:

En réponse amusée à ceraines opinions imbéciles:

La simple vérité est que la nature accomplit chaque jour presque tous les actes pour lesquels les hommes sont emprisonnés ou pendus lorsqu'ils les commettent envers leurs congénères.

Elle fauche ceux dont dépend le bien-être de tout un peuple [...] avec aussi peu de remords que ceux pour qui la mort est un soulagement pour eux-mêmes ou une bénédiction pour les personnes soumises à leur influence nocive.

En matière d'injustice, de ruine et de mort, un ouragan et une épidémie l'emportent de beaucoup sur l'anarchie et le règne de la terreur .

Une douce ironie permet de montrer l'inanité de toute personne qui ose trahir l'humain en voulant que la nature soit "bonne"! Mill montre déjà tous les travers coupables de l'écologie! Mais il va beaucoup plus loin. Son actualité est implacable et sereine. Une leçon de santé et de

Résistance.

Stuart Mill est passionnant! Je vais commander son essai sur L'assujétissement des femmes (écrit en 1861!!!!) qui peut faire pendant à celui sur la nature (qu'il qualifie justement  d'essai sur la religion!)...Car la nature, c'est aussi la domination mâle dans la majorité des espèces: une femme écolo n'est que pure trahison! Vivre vrai est contre nature! C'est créer la liberté! Refuser l'animalité. Devenir humain!

L'amour n'est pas écolo...Ni naturel! c'est la grandeur humaine, la conquête d'une profondeur inouïe inaccessible aux consommateurs de bio ou d'idéologies anti-humaniste.