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orlando de rudder
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23 décembre 2009

John stuart Mill, une leçon de santé face à la perversion écolo

Si le cours naturel des choses était parfaitement bon et satisfaisant, toute action serait une ingérence inutile qui, ne pouvant améliorer les choses, ne pourrait que les rendre pires. Ou, si tant est qu'une action puisse être justifiée, ce serait uniquement quand elle obéit directement aux instincts, puisqu'on pourrait éventuellement considérer qu'ils font partie de l'ordre spontané de la nature ; mais tout ce qu'on ferait de façon préméditée et intentionnelle serait une violation de cet ordre parfait. Si l'artificiel ne vaut pas mieux que le naturel, à quoi servent les arts de la vie? Bêcher, labourer, bâtir, porter des vêtements sont des infractions directes au commandement de suivre la nature.

[...] Tout le monde déclare approuver et admirer nombre de grandes victoires de l'art sur la nature : joindre par des ponts des rives que la nature avait séparées, assécher des marais naturels, creuser des puits, amener à la lumière du jour ce que la nature avait enfoui à des profondeurs immenses dans la terre, détourner sa foudre par des paratonnerres, ses inondations par des digues, son océan par des jetées. Mais louer ces exploits et d'autres similaires, c'est admettre qu'il faut soumettre les voies de la nature et non pas leur obéir ; c'est reconnaître que les puissances de la nature sont souvent en position d'ennemi face à l'homme, qui doit user de force et d'ingéniosité afin de lui arracher pour son propre usage le peu dont il est capable, et c'est avouer que l'homme mérite d'être applaudi quand ce peu qu'il obtient dépasse ce qu'on pouvait espérer de sa faiblesse physique comparée à ces forces gigantesques. Tout éloge de la civilisation, de l'art ou de l'invention revient à critiquer la nature, à admettre qu'elle comporte des imperfections, et que la tâche et le mérite de l'homme sont de chercher en permanence à les corriger ou les atténuer.

John Stuart Mill, La Nature, réédité par La Découverte en 2003.

Je suis toujours gêné par la mot "libéral"...en français désigne un économisme fâcheux. Aux Etats-Unis il peut aller jusqu'à nommer l'extrême-gauche. Aussi, dire que Stuart Mill est libéral peut prêter à confusion.Il l'est, certes au point de vue de la liberté , du respect de l'individu, des droits de l'homme.Mais il ne saurait être assimilé à Sarkozy, ni même au misogyne Thoreau (on lira avec profit  le superbe livre de Mill sur l'asservissement des femmes!  Après Laclos et Condorcet, avant Richer, il montre la tradition des hommes féministes, qui le sont parfois plus que les militantes! Et ce livre en com:plément de celui sur la nature, montre aussi que le féminisme, l'idée d'égalité entre les sexes est violement contre-nature, puisque la domination des femelles est la constante du monde animal naturel.On ne peut pas être écolo et féministe!).

De plus, justement, il ne fonde rien sur la Nature, bien au contraire, il la montre telel qu'elle est, contre Thoreau, c'est à dire peu favorable à l'humain. cette pensée est encore révolutionnaire. Elle lutte contre le libéralisme et son pendant totalitaire, l'écologie, tentative d'union entre les théories racistes de la nature et la lutte contre un "économismeé" non soumis au social... Lire Stuart Mille dvient nécessaire aujoiurd'hui, tandis que les pouvoirs se dévoilent dans leur idéologie de la nature et que l'écologie montre enfin son vrai visage totalitaire, borné, fascisant...

Ce livre indispensable est surgi dans la tradition des lumières et remet les choses en place face à la prétention écologiste tendant à soulmettre l'humain, à créer" l'homme nouveau" sdans la plus pure tradition des fondateurs du mouvement, explicites comme Haeckel et Schoenichen ou partisans n'utilisant pas le mot comme Alexis Carrel et Spengler...

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