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orlando de rudder
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28 mars 2009

Mynheer

La pluie ! Maintenant ! Les gouttes sont grosses, on dirait des méduses. Certaines tombent misérablement On a l’humeur banale : il pleut. Drache !

Aldegonde Van Steen nous éclabousse de pensées. De citations moites. Elle rabâche et la mort de Mynheer, et la solitude qui va avec. Mais c’est mieux comme ça. On ne choisit pas. Eens !

Une étoile brisée aurait en retombant un bruit de verre à feu. Mais il aurait fallu la jeter tout d’abord en l’air. On s’égare. La pluie ressemble parfois à une provocation. Aldegonde Van Steen sent la fougère de Vervins. Cette eau de toilette vient de Mynheer. Puisqu’il est mort, autant ne pas la perdre. On n’en distille plus. Dommage.

Mynheer montait à cheval vers sept heures moins le quart. Son bras montrait, dit-elle, des veines de taureau. Mais c’était un smeerlap qui s’occupait des filles bien plus que de sa femme. Ces filles boivent de la bière, fument des cigarettes. Elles tachent de rouge et les chopes et les filtres. Réticence.

Aldegonde Van Steen montre des yeux bleu pâle parsemés tout à trac de poussière d’étoile. C’est une Flamande flave venue des bords de mer. Elle aime soupirer. Même quand il ne pleut pas. L’amour, ça fait du bruit. Alors, il ne vaut mieux pas. C’est vrai.

On va prier dans l’antichambre, si ça gagne pas, ça passera le temps. Dieu n’est pas sourd. Manquerait plus que ça. Surtout un jour de pluie !

Aldegonde Van Steen retire la cafetière de la platine du poêle à pot. Faudrait pas que ça bouille. Déjà qu’il pleut ! Un seul malheur par jour. Ca suffit. Ce n’est pas trop.

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