Un carnet
Un carnet pouvait me laisser, improvisant Qui donc savait, sinon mes dont sinon mes hôtes que je viendrais plus tard ? Ils savent les bonnes heures pour leurs
invitations !
Dans mon crayon de bois, savez-vous ce qu’il y a ? Une
mine grisâtre! Faite avec du graphite. Mais aussi de l’argile…
J’avance au monde parce qu’un esprit m’a mordu. A l’âge
vert. Nul n’ignore ce que ça fait. Aux
autres. Parce qu’à soi, on ne sait jamais. La poussière n’a pas peur. J’aime la fenêtre encore ouverte qu’une fille vient d’escalader. Je l’ai
noté sur mon carnet. A la page trente.
Dans mon crayon de bois, savez-vous ce qu’il y a ? Une
mine grisâtre! Faite avec du graphite. Mais aussi de l’argile…
Je mordrai le matin, au petit-déjeuner. Mon amie a frémi : Sur mon carnet, les feuilles ont des regards. Alors, je les
aveugle d’écriture. Ou de dessins cochons. Avec des stries loquaces, pour une raison que j’ignore, terre, Toutes les
surfaces peuvent se peupler d’un oeil ou deux. Il suffit d’un endroit où cet
animal arraché peut s’attacher en vain.
Dans mon crayon de bois, savez-vous ce qu’il y a ? Une
mine grisâtre! Faite avec du graphite. Mais aussi de l’argile…
Les filles qui escaladent les fenêtres renaissent parfois,
de ce fait ! Elles savent bien bouger. Elle tombent parfois sur des os
renversés. Elles les remettent à l’endroit. On en fait de la colle pour relier
les carnets. Comme le mien. Comme mon carnet aveuglé, avec des dessins cochons
représentant des filles, des fenêtres, des surfaces voyantes, mon amie toute
nue, des matins mordus par l’esprit équivoque des improvisations de l’hôte de
ses hôtes. Ici et maintenant !