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orlando de rudder
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3 mars 2008

Sans l'amour

Toujours est-il qu’avec Maryse le temps a passé. Sale temps non pas parce que, mais pour ça. On avait emprunté un amour de riches. Alors on a payé, il ne resta plus rien. Sauf l’option poésie qu’on nous donna en prime. Alors, Maryse et moi on a dû faire comme si. Et faute de caviar on eut des myosotis. IL y a moins de vitamines mais le bleu est joli. Comme les yeux de Maryse, sauf qu’elle les a tout gris. La poésie n’existe que par la coincidence.Ca coûte cher aussi, alors macache bono. Un bel amour de riche ça se revend d’occase. Le marchand l’a repris puisqu’il se nomme Dieu. Il est dur en affaire sarcastique, prétentieux : il nous escroqué mais c’et de bonne guerre. Car le rôle de Dieu est d’être hostile aux gens. Quiconque le constate dès qu’il se veut conscient. Avec l’argent reçu on est allé manger dans un restaurant gras pour fêter notre liberté avec du vin qui colle et des haricots verts mollassons comme nos cœurs. Comme on ne s’aimait plus, on s’est trouvé sympa. Ensuite on a compris que l’amour emprunté, c’était du flan fatal, qu’on s’est jamais aimé. Dieu est un margoulin qui a toujours trompé sur la marchandise. L’avantage avec ça c’est qu’on peut éviter d’aller au tribunal comme tous ces gens qui s’aiment ou s’aimèrent un beau jour. On a vécu ensemble, Maryse moi et le chien, tranquille en grossissant au fil des années. Et, vivant sans amour déclaré, habituel,le malheur est parti, nous a abandonnés. On mangea du hareng au petit-déjeuner et des saucisses plates quand le cœur le disait. Quand le chien s’et éteint on a beaucoup pleuré. On s’est retrouvés deux. Alors on s’est aimés. On s’est aimé cerise avec des fleurs avant, des effilochements comme les beaux nuages. Mais sans jamais le dire comme si l’on désirait que l’autre ignorât cet amour abyssal. Le temps est devenu adouci par mégarde puisque la poisse d’amour déclaré officiel s’était carapatée dans le souci des autres. ----------------------------
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