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orlando de rudder
orlando de rudder
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20 février 2008

La toute ébouriffée.

Quand je vois le bastringue de son aurore à poil, je me dis qu’elle est belle, la toute ébouriffée ! J’ai l’odeur de sa nuit. Sa crinière en bataille. Et cette chaleur là. J’ai préparé le café. Je me lève assez tôt. Je savoure le silence, la fausse solitude d’une maison calme. J’aime aussi préparer le petit déjeuner : j’invente le temps qui passe avec de l’eau qui bout, une bouteille de lait et du pain à beurrer. Elle s’assied, coudes et seins sur la table. Nue. Elle se gratte les tifs s’étire et fait bien voir. elle se cabre et grogne en ourse. Puis le silence est chaud. Il fait mal au regard. À cause de cette lampe trop cru que je devrais changer. Je n’y pense qu’a matin, ce n’et vraiment pas l’heure, alors tout est foutu la lumière demeure en cruauté trop jaune. Plus que trois secondes avant l’heure juste. Le quartz est implacable et tant pis pour nos gueules ! Quelqu’un, dans l’escalier s’en va travailler. On se dit que non, bon… Pourquoi ? On ne sait pas. Elle va tremper sa tartine, la toute ébouriffée. Il y aura du clapotis, du pain façon Spontex et des bruits de mouillé. Des regards d’yeux de beurre sur la surface sombre et ses mirettes à elles qui vont s’écarquiller. La nuit demeure présente dans sa crinière mousseuse : Ses cheveux, mikado souple, bougent en paquet de mer.. Et je suis invité dans sa senteur de fauve : Sueur de femme. Epicée savamment par les spongiosités grassouilles du pain qui flotte dans la tasse : ça dérive en vadrouille. Elle regarde ou se mire magiquement femelle. Elle renverse le bol. Je lècherai le café sur sa peau toute nue. Sauf qu’elle râle encore. Elle ne s’est pas brûlée. Mais c’est pour le principe. Je ressers du café. Ce parfum se mêle à celui de la femme. Tout est tranquille, mais sauvage. Elle même aussi. Bien. Ca me frémit les aises quand elle est en désordre, en vrai chamboule-tout, décoiffée comme en vrac Si l’amour est aveugle, Narcisse devient égoïste. Le jour avance et sa lucidité progresse. Il devient généreux. Elle aussi. Elle a le coeur battant, elle ne sait pas pourquoi. Elle n’a pourtant pas encore bu cette liqueur de noirceur qu’elle aime mastoc, épaisse à réveiller les pierres ! La radio fourre l’espace de zinzin sans malice, frangipane avachie pour matin tendre et doux. Elle fredonne vaguement l’ordinaire qui bruisse en sirène tabagique aux yeux comme des vagues. Ce qui ne veut rien dire, mais faut pas hésiter. Elle reprend la pose, coudes et seins sur la table. Le regard des voisins serait terrible ici. Ceux qui aiment le plus sont les plus haïs. Ceux qui s’aiment aussi. Le vent qui passe ne revient pas. Elle ronchonne. Puis le jour l’envahit, elle se réveille un peu mais pas trop tout de même car l faut savourer les lenteurs matinales ! Elle engueule mes paumes qui se baladent d’autor, mais sans rien refuser : on se lève en soleil, aurore aux doigts de rose ! Pour rire, mais en singeant celle qui fait la gueule, elle trempera ses tétons dans la tasse de café. Ca le réchauffera. Et moi. Et elle Que pourrai-je faire d’autre qu’une goulue tétée ? J’aime la cajoler, la ronchon mal lunée au lever malpoli que le sexe organise au fur et à mesure que son corps se réveille parce que mes deux mains ne comptent pas pour du beurre.
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Commentaires
M
Contente de lire que vos petits matins sont des petits matins qui chantent.
P
...bah t'en as, de la chance !..
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