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orlando de rudder
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10 février 2008

De l’ancien français à la liberté grande !

Je pense souvent à l’émerveillement des vieux philologues fondant les études romanes. LA joie de Francisque Michel découvrant le manuscrit d’Oxford. La force tranquille d’Auguste Brachet et de Dussouchet créant des manuels de Français avec l’histoire de la langue, un peu de phonétique historique et l’accès à la fraîcheur miraculeuse des romans médiévaux,, des gestes, de fabliaux. A ce moment, on voulait que le peuple trouve ses racines. Et il les a trouvées. Lisant Perceval ou Roland, l’increvable Pathelin, l’estimable cuveau, on découvrait la voix chère tue à jamais, la langue grand-maternelle et l’on fondait une culture solide, populaire, transclasse qu’a évidemment combattu l’Eglise puis la bourgeoisie dure… Lancelot et Perceval nous faisaient voguer vers notre liberté en découvrant notre diversité linguistique, la distance de la langue à la langue au fil du temps. Robert-Léonwagner souhaita que l’ancien français devînt « le latin des modernes » ! Le souhait était joli, mais il ne faut pas amputer les enfants du latin ! Il doit être réintroduit dans les études dès le primaire par les belles légendes et l’amour de la vie, des fruits, des oiseaux, de la tendresse brutale des contes du temps passé ! toutes ces histoires, copiées et édulcorées par les séries marchandes et les jeux débilitant peuvent former cet esprit de résistance qui a fait que tant d’érudits devinrent militant, héros, se dressèrent contrer les pouvoirs forts. Que tant de poètes furent d’abord « fort en thème », amoureux de la langue, tels Rimbaud ou Mallarmé, tant d’autres et tant encore… Le dénigrement moutonnier de la petite bourgeoisie rance a refusé qu’on aime étudier et a lancé la vogue du « ça fait chier », justificateur, de l’inculture crasse, de l’ignominie froide des sans-cœurs cherchant à être aimés sans aimer, à « recevoir sans donner » ! On a bariolé les livres comme de vieilles putes pour aguicher en proposant un savoir allégé menant à un bac de même ! ET à l'élection de Sarkozy ou autres médiocres incultes et fiers de l'être: le contraire de la tradition française! TRAÎTRES! C’est une maltraitance ! C’est l’apogée de « l’enfant de compagnie », du chiard comblé de cadeau avec lequel on ne communique pas, on n communie pas avec lequel on parle ironiquement, cyniquement, à coups de blagues et de sarcasmes, à l’américaine, et auquel on en transmettra rien de profond, de vrai, rien qui vienne de l’amour vrai et pur. On lui vole sa propre langue en refusant les grammaires antiques, on le dénature afin d’éviter tout affrontement possible,, même et surtout s'il est nécessaire. Or, ça ne marche pas : il devient chiant, se fait de plus en plus chier et est défiitivement mort puisqu’il se pasisone pourles jeux vidéos ! Il faut s’en éloigner… Il faut le fuir : c’est fini. Foutu ! Il aurait suffit d’un peu de latin partagé (ou de maths, ou de fruits murs genre savoureuse géographie ou juteuse histoire ! Tout ce que n'aiment pas les dégoûter précoces d'eux-mêmes et de leurs propres talents éventuels pour éviter tout cela, une vigilance de l’habillement eh oui : « tenue correcte exigée », comme en boîte ! L’habillement est la ségrégation par excellence : pas possible d’avoir un veston, par exemple, au lycée ! Mais ça, après tout…mais le jogging, la casquette, les tee-shirts « à textes » stupide, c’est la certitude de ne jamais décrocher un boulot qui vaille le coup ! Eh oui…LA seul chose impossible c’est de s’habille comme on veut. Ou alors faut être très riche! Et encore! La mode tue l'esprit! C'est son rôle de décoration abusive. C'est pourquoi l’uniforme ou une exigence de tenue un peu stricte SAUVERAIT les enfants des attitudes destructrices ! Dans les écoles bourgeoises, la question ne se pose même pas : ceux qui réussissent socialement s'habillent autrement que les ratés d’avance et qui cultivent l’échec : il suffit d’une caquette et c’est foutu ! (Etonnant, non ?) Il suffit souvent de l’ôter pour éviter une vie de déboire sans amour et sans joie, partagée entre la déprime et l’angoisse exprimée par la « rigolade » et la distraction remplaçant le rire et le divertissement. Pas d’amour ! Ce n’et pas par hasard si Saropzy refuse l’étude des littératures anciennes ! La culture rend libre et bien avant lui une ordure de sale petit curé immonde promouvait l’ignorance et la soumission aussi efficacement qu’un caïd de banlieue, parangon de l’extrême droite sexiste, raciste, anti-intello. C’est à dire assez proche d e la droite qui le, hait mais avec laquelle il s’allie peu à peu comme une vulgaire Dati (qui semble pourtant commencer à comprendre !)ou une soumise larvaire et carriériste même pas pute. comme ce curé, donc, qui a écrit ce qui suit : Or, après avoir examiné les choses de plus près, je trouve, et mes Confrères trouvent aussi, que la plus grande partie de ce que nous avons de moins chrétien dans nos paroisses est comprise dans le nombre de ceux qui ont été aux écoles ; et que tout ce qu’il y a de plus simple, de plus innocent, de plus chrétien ne sait ni lire ni écrire. Abbé Réguis, curé de Gap, La voix du pasteur, Discours familiers d’un curé à ses paroissiens pour tous les dimanches de l’année 1773. In Bernard Groethuysen, Les origines de l’esprit bourgeois en France, 1927 LA culture est une arme ! Et même qu’en cas d’émeute ou de Révolution, on pille les arsenaux du pouvoir, il faut confisquer la culture aux curés et aux nantis qui, eux, font faire du latin et du grec à leurs mômes dans des écoles à uniforme en payant fort cher : Le bourgeois aime ses enfants, lui ! Ne serait-ce que pour investir ! Il ne l’aime pas comme on aime un chat, un animal de compagnie chiant que l’on comble d’offrande pour inciter à une gratitude qui ne vient heureusement jamais (bin fait, na !). ! En ce sens il donne une bonne leçon et une baffe dans la gueule aux « ça fait chier » du laisser-aller affectif ! Emerveillez-vous ! Admirez ce qui est grand ! Rien n’est trop beau pour chacun de nous ! Aimez-vous les uns les autres au lieu de négocier l’affectif à, la façon d’un agioteur, d’un petit rentier, d’un écolo gérant son « capital-santé » comme le « patrimoine-nature » ou d’un commerçant qui revendrait son amour de pacotille comme une vulgaire camelote qu’il est ! Emerveillez-vous Résistance !
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