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orlando de rudder
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7 février 2008

Lancelot, Christ ou Job ?

Christ ou Job ? ou Hercule enflammé ? La christianisation ou l’invention de la « matière de Bretagne », plutôt anglo-normande et champenoise a donné aux mythes une dimension éclatante. Car la langue romane, la civilisation issue de Rome, choisie par les Francs vainqueurs et par les Celtes, a crée les vrais chefs-d’œuvre fondateur : L’universel s’est déchaîné dans le particulier. Christ ou Job ? Hercule agoniste aussi vrai que la nuit ! Lancelot n’et pas exclus, désavoué, banni comme Lanval. Il propose au destin quelque nouveau mystère. Et l’opprobre de Job devient un libre choix. Il a fallu tant de temps et l’épuisement de Chrétien pour en arriver là. L’écriture à haute voix, si l’on veut. Le souffle. La tendresse et la brutalité ferventes. Le surgissement du moment fort,,puis la litanie formulée… Tout est rythme et distance en sauvage clarté. Ce qui est de nous-même s’exprime et nous le redécouvrons : nous sommes faits de cela, les gouttes de sang sur la neige dans Perceval, la question non posée, la charrette du ridicule, l’oeuvre inachevée, achevée par un autre qui du même tient le rôle. Lancelot, tel mystère… Abrupt et velouté. Ce qui est en nous-mêmes, oui, dans la langue des mères, des pères d’autrefois, dans ce qui est à nous… Lancelot donne tout à qui saura l’aimer ! « Ma seule étoile est morte », un autre chevalier, Guillaume d’Aquitaine en pur néant fécond laissa en notre langue cette tendance sublime : retrouver ce qu’on est malgré l’adversité. Lancelot sait aussi regarder les étoiles, le vol des oies sauvages et la beauté en face. Evidemment Monsieur Sarkozy n’aime pas les littératures anciennes. Evidemment il trouve stupide la phrase « connais-toi toi-même »… Ca va ensemble et tout est là ! Depuis des décenies on nous prend notre cœur. On nous délatinise on éloigne notre chair, celle se ces textes merveilleux qui résonnent en nous même si on ne le sait pas, même si on les ignore. Il faut unjour assumer d’être soi. Le demeurer fût-on juché sur une charrette. Pour le ridicule ou pour la mort : Lancelot, Danton, Babeuf, Marie-Antoinette… Vive la France, oui, celle des révoltes logiques existantes ! Oui ! Déjà dans l’histoire imposante d’un chevalier sur une charrette… Vive cette Europe vivace au saint Benoît pour père, pays de défrichage et de forêts paniques ! L’amour en pleine tronche en vers assonancés ! Christ ou Job ? Je suis ce qui peut-être…Tant de douceur qui cogne en tant de mots superbes ! Christ ou Job ? Le chevalier à la charrette ! Ô ma misère ! Exauce ce désir là ! Celui de cette femme qui fait devenir soi ! Vivre à plein temps ! Et si c’était moi-même, je serais celui-là ! c’est le destin d’Hercule que de se consumer ! Résistance, déjà… Bravo, Chrétien de Troyes. Redevenons nous-mêmes ! Soyons les chevalier, Quijote ou Perceval et Till Eulenspiegel , Lazarillo de Tormes ? Un idéal commun sous des formes diverses : retrouver sa vraie place et redresser les torts. Inventer l’âge d’or que l’on a cru passé. Etre là par amour. L’inculture nous encercle pour nous rendre injustes ! Mais notre appartenance revient encore plus forte. Christ ou Job ? Qui est Sancho ou Saganarelle ? Cocardasse, Passepoil ou chevalier ardent ? Mio Cid Campeador et Cyrano… Roland, oui, Orlando, furioso lancinant, qui brise son épée et meurt en revoyant cette oie de Perceval .Celle qu’on a retrouvé chez madame la louve au prénom virginal… Ô Hamlet, reviens-nous ! Christ ou Job ?Ils habitent en chacun de nous ! Qu’importerait le Graal s’il n’y avait la quête ? Et bouffons les étoiles, comme les huîtres, par douze ! Ô l’amour d’être là ! Ô rugueuses ridelles d’une charrette en bois ! ! Si je pouvais aimer comme on aimait alors, j’aurais un cheval blanc pour me casser la gueule. Lancelot, tes faux-pas sont vraiment délicieux. Résistance à l’arrachement du cœur par l’inculture programmé ! Evitons les « ça fait chier » qui nous emmerdent et nuisent en rendant tout maussade ! Hosanna, Evohé et youpi tralala ! E viva Lancelot ! Soyons européens, ça les fait enrager ! Je persiste, c’et ma foi, et je signe d’un seul trait qui « égratigne le vélin » : Orlando, le chevalier à l’arthrose. Ben oui, rudder, ça veut dire chevalier en flamand très antique et gouvernail en albionique leçon ! avec ça, je suis bien arrangé !).
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