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orlando de rudder
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20 janvier 2008

De la culture des fleurs sauvages.

Lorsque j’aimais encore les fleurs il y en avait chez moi. En pot. Parce que dehors, il fait froid, par moment et je n’aime pas ça du tout. Je cultivais les fleurs sauvages. Les fleurs sauvages son des chiennes. Du moins celles qui s’adaptent au chauffage central. Elles ne sont pas des louves comme dans la fable. Elles découvrent le confort. C’est bon. Si elles étaient des chattes, elles ronronneraient. Mais voilà… Pour obtenir des fleurs sauvages d’intérieur, il faut sortir de chez soi. Aller dans la nature. avec une bêche. Ah ! le crissement de l’outil tranchant la terre dense, noire, mouillée ! Un vrai plaisir de bourreau, une harmonie cruelle, une tendre brutalité… Surtout quand il s’agit d’une terre assaisonnée, mais pas top d’un peu de silice. Bref, je sors de chez loi, je dégage une motte de terre que je flanque dans un pot. Ensuite, je rentre. Je bois mon thé. A l’époque, Gertrude était encore là. Mais je ne lui confiais pas le soin de faire bouillir l’eau. Pourtant, il s’agissait d’une femme d’appartement. Pas d’une louve. Ni d’une marguerite. On attendait. Et ça poussait dans le pot. Les fleurs à la louve ne poussaient pas. Le chauffage central sélectionnait les chiennes. Celles qui résistaient. Alors, je les démariais et plantait chacune des plaisantes dans un pot à par. Elles croissaient, les bougresses ! Devenaient resplendissantes, charnues, dodues. Et Gertrude applaudissait en les regardant pousser. Puis Gertrude s’est alouvie. Ce fut progressif : Elle se mit d’abord à faire bouillir elle-même l’eau du thé. Dans la bouilloire qui siffle. Elle feula de plus en plus. La bouilloire aussi. Puis elles ronronnèrent. En choeur. Merde alors. Alors je l’ai chassée. Elle ulule quelque part, dehors comme une chatte-huant. Et même dans la nuit. Je n’aime plus les fleurs. Oui, depuis que Gertrude n’est plus là. Pourtant, elle avait un beau cul. Gertrude.
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