Charette vache!
Charrette vache.
Celui qui porte la charrette la plus vache semble perdu. Pourtant, il n’y a pas de raison. Voyons la procession : Ceux qui s’avancent, agitant leurs carcasses avec un déhanchement métronomique, ceux qui se tiennent eux-même en laisse par un lien invisible.
Pendant ce temps, j’ai découvert des mains des plus modernes. Celles d’une femme d’abord blasée. Mais dont les caresses remontées à bloc n’ont pas craint de revenir sur le chemin sinueux ! Ornières et culs de poules !
C’est petit poème, celui d’ajouter du rêve au rêve en le foutant sur la gueule de la réalité qui s’en nourrit, puisqu’on l’en gave !
Foin de la terne époque: Je suis devenu un hochet précieux. Pour elle ! De la plus commune façon ! Tous les jours s’endimanchent !
J’ai attelé nos vies à la charrette la plus vache. Et le fouet, c’est du vrai, du visible. La vie, sous les coups, agite sa carcasse décrassée du mystique et piaffant sur dieu comme on piétine une ombre. Avec un déhanchement cahotant et moderne. La vie ne se foule pas. On la cingle. On circule…