Marseille, Vincent Scotto et l'esclavage!

(Hommage à Alphonse Allais)

J’ai le souci du détail, moi ! Et je suis fort sagace! Aussi ai-je remarqué que Vincent Scotto était marseillais ! D’ailleurs, contrairement à ce qu’il se produit pour le climat, tous les spécialistes sont d’accord sur ce point.

Marseille -le saviez-vous ?- est un grand port ! Un très grand port même. Androgyne, c’est même une porte : ce port est la porte de l’Orient ! Et chargé d’une longue et tumultueuse histoire ! Et des histoires de  hardis marins ! Et de pirates !

Car autrefois, les Barbaresques sévissaient, ces Musulmans trafiquants d’esclaves, détail que Dieudonné a malencontreusement oublié : il est fort occupé et parfois distrait, c’est pour ça.  Ce brave garçon est, dans le fond,  plus vif que méchant, mais il devrait éviter le surmenage!

Des siècles et des siècles d’esclavage ! Les pirates s’emparaient des navires et vendaient les Chrétiens aux marchands sous la bannière islamique ! Regnard fut du lot, Cervantès aussi… Des millions et des millions de pauvres Chrétiens furent ainsi vendus…

Et, Vincent Scotto y pensait, le soir tristement, en buvant son anisette (le pastis n’était pas encore inventé à ses débuts).Qui dira la nostalgie des soirées Marseillaises ?

Oui, Vincent Scotto y pensait, pleurant dans ses pieds et paquets ! Il pensait aux hommes, aux femmes et aux enfants, vendus sans vergogne, fouettés, battus voire même houspillés par les ignobles brutes marchandes ! Même  les enfants ! Oui: Les enfants!

Alors, un soir, n’y tenant plus, il saisit sa plus belle plume de bartavelle (piafus zoziautusque gloriapaterium pagnolensis) et se mit à écrire un poème déchirant sur le drame des enfants chrétiens vendus ainsi, par des brutes sans cœur. L’inspration et l’anisette se conjuguèrent pour lui donner les premiers vers, qui sont déchirants :

Ils vendaient des p’tits cathos…

Qu'ils fouettaient bien comme il faut

Mais la censure veillait ! Et ce texte devint une chanson moins âpre. Ceci après un solide remaniement !

C’est égal: Quel type, ce Scotto, tout de même !

Moi, j’aime les pieds et paquets !