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orlando de rudder
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5 juillet 2007

Martha la peau de vache.

Martha la peau de vache embrassait goulûment, baisait à l’éperdue pour que le temps soit là, désirant sa présence comme pour le retenir, encore, encore un peu… Il est déjà trop tard et j’aurais dû mieux jouir car les heures se dépêchent.

Lapant des alcools forts à décorner l’instant elle pissait debout  dans la rue, par bravade !  Injuriant les gendarmes, elle  rêvait limité, économie d’espoir et saucisson à l’ail. Elle montrait ses seins et son calibistri aux curés dans la rue et riait comme un âne parce que c’est poilant.

Tant est si bien qu’un jour les baisers la mordirent. Lèvres à feu et à sang, elle continua encore.  Des dermatoses suintantes envahirent son destin, pareilles à des Max Ernst en magma déplaisants. Son foie se révulsa et devint une bouillie. Son cœur se délita comme s’il y en avait un. Le temps montra les dents, molaires formidables, incisives insidieuses et canines aux abois.

Martha la peau de vache, après bien des épreuves, des souffrances savourées, des brutalités veules, se mit à bien se plaindre, en rajoutant beaucoup. Elle vécut à genoux, de douleur éperdue, se convertit sans honte à quelques religions, Elle espéra goulu comme elle baisait naguère et pria toute intense et tant pis pour les rides. Comme on brode une nappe, elle ourla dans sa vie une résignation au point de croix qu’on porte.

Martha la peau de vache devint Mamie-gâteau. Elle s’inventa un temps de jeunesse commode où l’on parlait d’amour, de petites choses et autres, tendres autant que cruelles, puisque c’est du passé ! Elle s’imagina un veuvage non-voulu aussi beau que tragique. Elle se décora d’une belle humilité de lave-linge ancien qui essore si mal que les culottes en chialent. Ainsi dépensa t-elle son capital d’espoir pour jouer enfin le rôle d’une vieille souriante, charitable et très bonne adorée des enfants, cuisinant des ragoûts avec du beurre dedans.

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Commentaires
O
Curieux, tous ces comentaires qui n'ont rien à voir avec le propos! Affirmations de soi étranges! IL serait si facile de penser pus aux autres: c'est un art de poète et c'est sa seule raison! <br /> Construire! <br /> Mais d'autres messages montrent que ce poème gêne... Y en a à qui il NE PEUT PAS plaire...<br /> Hi! Hi!
L
puent la bouse de vache !<br /> tchao "cow boy" ...<br /> bite dans le cul à moi le tiercé gagnant !<br /> puisqu'ici les grossièretés sont admises et que les "MAR-TAS" sont bonnes et bien engrossées...<br /> putain con' j'en oublie mon vocabulaire grivois !<br /> merde alors c'est la faute à Voltaire, j'ai le nez dans la bouse....
O
Eh oui, glaiator! On projette tant sur les gens!Alors que tant de mamie-gâteaux et de papy sympa snt justement des anciens pires! Comme on disait que les putains vieillissantes devenaient dames patronesses...Des Martha, y en a partout! Hommes ou femmes! Certain mêmes se font gourous, sourire si beau et tout!
O
Etranges commentaires! <br /> <br /> "Résiste<br /> Prouve que tu existes" Pourquoi Faire? Drôle d'idée!<br /> <br /> LA grande forme, oui! Et le soleil est en moi, ce con! Ce temps tonique et idéal empêche l'avachissement comme l'indifférence! C'est bô, joyeux, actif sans agitation! Vive la ferveur!<br /> IL n'y a pas de vache folle! MAis les MArtha sont légion! Et ça choque de le dire! Interrogez-mieux certaines mamies-gâteau et autres papys pleins de tranquillité débonnaires! <br /> Le réel fait mal tandis que els clichés ont la vie dure.. Et rendent encore plus malheureux quelaplus vache des réalités ordinaires..<br /> Ces commentaires le montrent! <br /> Grand-mère sait faire du bon caté(chisme)
P
Déjà heureux qu'elle ne soit pas demeurée une grenouille de bénitier, c'est déjà ça de gagné. Ceux qui doutent que les peaux de vache puissent se transformer en mamies gâteaux ne connaissent pas grand chose à la vie … Ah que voici un texte gouleyant à souhait, qui a du corps et de la cuisse.
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